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Présentation du mouvement ultra'

Présentation du mouvement ultra' (4)

Le mouvement ultra' est un mode de supportérisme extrême comme son nom l'indique, consistant à supporter son club favori quelque soit le score, et ce, pendant toute la durée de la rencontre. Les ultras suivent leur equipe partout où elle joue pendant tout l'année. L'animation du secteur ou de la tribune qu'ils occupent s'appelle le TIFO, et regroupe un large panel d'activités.

Le modele independant

Écrit par jeudi, 08 mars 2012 11:32

Le modele independant pour les ultras est apparu dans les annees 90 a Verone notamment. Face a l'augmentation de la repression et la disparition des groupes phares, la tifoseria veronaise s'est constitue d'une multitude de mini-groupes, ou groupuscules au sein de la curva. Cette organisation presente l'avantage d'etre bien plus difficile a gerer et a reprimender par les autorites.

En soit donc, aucun groupe n'est reconnu par le club, entretien peu de relations officielles avec ce dernier, sinon que la foi sans limite que ce modele defend de la meme maniere. Sans local, acces au stade ou presque, l'animation de la tribune - notamment les coregraphies d'envergures - s'en retrouvent limitees au grands matchs ou derbies.

Cote chant, la ferveur reste plus ou moins la meme que dans le modele associatif, excepte que la clameur des tribunes s'exprime plus de maniere individuelle que le biais du capo des groupes, veritable chef d'orchestre. On parle souvent de ferveur a l'anglaise, tant souvent adoree par les medias. Cependant, une telle organisation spontannee necesite un vraie culture collective du chant et du rythme pour que cela fonctionne correctement. Certains publics connaitront ainsi plus de blancs pendant les matches que d'autres.

Le modèle associatif

Écrit par mercredi, 03 novembre 2010 12:37

Le monde ultra´ repose en majorité, et historiquement sur des associations de supporters reconnues par le club. Ces associations sont indépendantes, mais entretiennent un rapport plus ou moins étroit avec les dirigeants / joueurs. Plus ces relations sont au beau fixe, plus l´ambiance dans le stade est positive et festive. En effet, le club accorde souvent aux groupes l'accès aux tribunes avant le match, afin de pouvoir préparer l'animation et optimiser le soutien à l'équipe. Ainsi, il n'est pas rare que les ultras disposent de leur propre local dans le stade, afin de pouvoir entreposer leur matériel.

Dans le cadre légal, les associations sont de type loi 1901, et disposent donc d´un président et vice-président, et un secrétaire au minimum. De nombreux autres personnages non officiels, dits du "noyau du groupe" sont nécessaires au bon fonctionnement de l'association, on parle alors de "cellule". Il existe :

- la cellule animation : regroupe toutes les personnes organisant les activités d´animation en tribune (ex: coregraphies d'entrée des joueurs sur le terrain), la confection des drapeaux et 2 mats, la peinture dans le stade, ainsi que l´installation des équipements sonores (sono et tambours). Cette équipe est souvent menée par le meneur de tribunes, appelé capo (*ref1).

- la cellule déplacements : à chaque rencontre à domicile, il est proposé aux membres, mais aussi également aux non-membres, de se déplacer avec le groupe à l´extérieur dans le stade d'une équipe adverse. Les personnes en charge de cette cellule s´occupent donc de regrouper les inscriptions, récolter l´argent, afin d´acheter places et louer le moyen de transport. Selon la motivation et la distance, on peut alors voir débarquer un ou deux cars, un J9, ou des trains et des avions entiers dans un parcage (*ref 2)

- la cellule fanzine : la voix du groupe, elle est en charge de réaliser et diffuser la magazine du groupe, en vente les jours de matches dans la tribune. Son édition est artisanale et non lucrative toujours, les fonds permettant de financer l´achat de matériels diverses pour le groupe. Les membres (et non membres) ont la possibilité de s´exprimer en déposant leurs articles à la table, dans une boite prévue a cet effet. De plus, ces personnes sont en charge, en étroite collaboration avec le noyau du groupe, d'éditer la feuille du match, distribuée gratuitement sur les sièges du groupe.

- la cellule baston (non là on déconne)

En dehors du noyau donc, arrivent les membres. Ces personnes sont des nouveaux arrivants, des anciens membres du noyau, ou encore des membres actifs (*ref4) présent depuis quelques années dans le groupe sans prendre de responsabilité spéciale. Le poids vocal et l'ampleur des animations est pour la plupart défini par le nombre de ces ultras. Cela étant dit, il n'est pas systématique pour un groupe de vouloir obtenir un maximum de membres. Il n'est pas rare de voir un groupe limiter son nombre d'adhérents, afin de mieux contrôller son image et sa mentalité. D'autres encore marchent à la cooptation, on parle alors de groupe fermé.

Enfin, il existe les sympatisants. Ces personnes, bien que non membre des groupes suivent les consignes de la feuille de match et du capo.

*Ref 1 :  capo (chef en italien) :  Bien que l´association avec le régime mussolinien soit facile, cette appellation est utilisée par les tribunes populaires de tous bords, politisées ou non dans la botte.
*Ref 2 : parcage : tribune ou secteur d'un stade rassemblant les supporters visiteurs. Cette tribune distinctive a fait son apparition lors de la fin des années 80, début 90, en réponse à l'augmentation de la violence dans les stades.
*Ref3 : feuille de match : y est écrit la ligne de conduite à adpoter pour la rencontre, l'explication de l'animation, ainsi qu'une critique du dernier tifo à domicile, voire à l'extérieur

Le TIFO, origine et signification réelle.

Écrit par mardi, 12 août 2008 18:50


DEFINITION 

A la base, le mot TIFO vient du verbe "tifare" en italien qui veut dire "supporter", "être fan de". Le mot TIFO correspond donc au mot "ANIMATION", et "tifosi" le mot "supporter" (sauf qu´on ne le prononce pas pareil :) )

En Italie donc, le TIFO correspond à l'animation visuelle ET vocale d'une tribune déterminée. Dire que l'on a fait un bon tifo signifie que la tribune a réalisé une belle animation d´entrée des joueurs, et a encouragé son équipe bruyamment et continuellement pendant toute la rencontre.

Le mot TIFO a été repris en France pour l´associer aux immenses chorégraphies humaines ou "animations" que l'on peut admirer dans les tribunes populaires. Elles sont organisés - pour la plupart - par des associations de supporters, se revendiquant de la mentalité ultra. Véritables oeuvres d´arts modernes, elles necesitent entre des jours et des mois entiers de préparation, pour un résultat éphèmère d´entre 5 à 10 minutes (comme disait le capo : "tenez bien les feuilles les gars").

Il est à noter qu´elles peuvent être aussi le fait du club dans le cas de grandes rencontres comme un anniversaire, une finale, un derby ou un "classico". Elles sont cependant localisées dans les latérales afin d'avoir un meilleur impact télévisuel ! Les supporters ultras n´accordent que peu de valeur à ce genre d´animation, en raison de son manque d´authenticité.

L´exemple le plus extreme qui a pu être vu ces dernieres années sont les tifos sponsorisés par des sociétés privées qui se soucient bien plus de faire un bon gros coup de pub télévisuel que d´apporter un réel soutien (si ce n´est financier pour s´aquitter des droits) au club. Donc comme disait le mec aux lunettes... Méfiez-vous des contrefaçons !


LES REFERENCES

En France, la référence de ces dernières années en termes de chorégraphie est à Saint-Etienne, surtout depuis les années 2000. Il est vraiment à noter l´originalité et la régularité dans les chorégraphie dont font preuve les stéphanois, et l´exécution souvent parfaite de leur tribune.
Vous pouvez trouver ci dessous une de leurs chorégraphies la plus impressionnante, et nous vous invitons à parcourir la rubrique photo du site afin de vous faire une idée encore plus précise.

Les marseillais restent cependant toujours très bien placés dans les animations d´envergure. Beaucoup de personnes leur reprochent un manque d´originalité et d´imagination, mais elles demeurent de très bonne qualité et massives.

Côté pyrotechnie, les ultras parisiens furent spécialistes du genre dans les années 2000. On peut également citer les niçois, qui réalisèrent de belles rangées de torches dans leur vétuste mais champêtre tribune sud.

 

La Violence

Écrit par samedi, 09 août 2008 18:46

LA VIOLENCE AU SEIN DU MOUVEMENT ULTRA

Vaste débat que celle de la violence au sein du mouvement ultra. Bien qu'ayant toujours fait partie de cette mouvance pour des raisons diverses, elle n'est pas systematique pour la grande majorité des groupes se revendiquant de "l'école italienne". Cependant, on peut dégager 2 mentalités dinstinctes :
- le "Tifo e coherencia" (Animation et cohérence) comme à Parme, la Sampdoria notamment. En France on peut citer Bordeaux, Marseille, voire Saint-Etienne.
- le "Tifo e violenza" (Tifo et Violence), comme à Vérone ou Naples. En France, on peut citer Paris et Lyon par exemple. L'influence britannique et le mouvement Casual du Nord de l'Europe au sein des mêmes tribunes populaires explique souvent le penchant de ses occupants pour les affrontements.

De fait, les groupes ultras francais n'organisent que très rarement la violence, mais peuvent se retrouver impliqués dans celle-ci lorsqu´il le jugent necessaire. C´est le cas par exemple lorsqu´un groupe répond à des scènes de violence qui lui ont été infligées lors d´une précédente rencontre avec un autre groupe de supporter. Un cycle sans fin qui fascine beaucoup, notamment les plus jeunes.

Les forces de l´ordre, telles que les CRS ne sont pas en reste, puisque le gouvernement n´hésite pas à les utiliser pour frapper les supporters pour le moindre "écart de conduite", comme par exemple celui de fumer du canabis, boire une bière, ou encore allumer un fumigène.


Selon la politique du directif du groupe, la tolérance de ces actes est plus ou moins grande. Pour les groupes les plus calmes, les membres les plus violents ne perdurent pas généralement dans les groupes ultras mais incorporent des "Firms", entité totalement officieuse et généralement extérieures aux groupes. On les appelle aussi les "indépendants", bien que la majorité des personnes lambdas allant au stade par leurs propres moyens sont désignés de la même sorte. La confusion est d'autant plus forte.

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