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ACTUALITES || Nouvelles des groupes

http://www.sofoot.com/top-5-des-amities-entre-groupes-ultras-169190.html


 

Magic Fans Saint-Étienne / Ultramarines Bordeaux

Le jumelage le plus célèbre de France lie les Magic Fans du Kop Nord stéphanois et les Ultramarines du virage sud bordelais. Rien ne prédestinait pourtant Bordeaux la bourgeoise à s’allier à Saint-Etienne l’ouvrière. Mais plusieurs tournois de football inter-supporters rapprochent les ultras des deux camps au tournant des années 1980. En 1992, lors du tournoi organisé à Bordeaux, les contacts s’intensifient entre les noyaux des deux groupes. « Nous avions la même vision des choses quant à la façon de supporter nos couleurs, quant au mouvement ultra. De plus, l’histoire des deux clubs se rapproche entre l’ASSE dominatrice des années 70 et le règne de Bordeaux sur le football français des années 80 », raconte un responsable stéphanois sur le site des Ultramarines. Fêtes dans leurs locaux respectifs, participation commune à des matchs de championnat comme de Coupe d’Europe, les deux groupes se rendent régulièrement visite. Les oppositions entre les deux équipes sont l’occasion d’honorer leur entente, comme en 2005 avec une banderole explicite déployée par le Kop Nord : « Ultras, Magic : une fraternité unique pour une amitié historique ». Toujours sur leur site Internet, un responsable des Ultramarines précise : « C’est la seule amitié qui perdure à un tel niveau. En dehors des différents jumelages qui existent ou ont existé, nous sommes les seuls à entretenir des liens forts aussi bien dans l’intensité que dans la durée ». Une amitié qui a su résister aux tensions entre les Magic Fans et l’Antisocial, un groupe bordelais radical de la première moitié des années 1990, et aux moqueries des groupes ennemis.

crédits photo: furania-photos.fr

Brigade Sud Nice / Dogues Virage Est Lille

1 160 kilomètres séparent Lille de Nice. C’est peut-être cette distance, et le fait de rayonner sur deux régions différentes, qui a rapproché les supporters du Nord de la France de ceux du Sud Est. « C’est une amitié qui remonte à la fin des années 90. Les anciens de chez nous sont descendus à Nice et ont croisé un groupe de Niçois de la Brigade Sud. Là c’était soit on se fout sur la gueule et une rivalité naît, soit on boit un coup. Finalement, ils ont bu un coup et c’est parti de là ! », raconte aujourd’hui Donat l’un des responsables des Dogues Virage Est (DVE). Chacun des groupes revendique, face à des Lensois ou des Marseillais plus populaires, la fierté de sa région. Lors du dernier Lille-Nice, les DVE ont déployé une banderole « Nice : fierté du sud », pendant que les supporters du Gym affichaient dans le parcage visiteur « Lille : fierté du nord ». La dissolution par les pouvoirs publics de la Brigade Sud Nice en 2010 n’a en rien altéré l’amitié des Ch’tis et des Nissarts. Cet été, lors de Nice-Lille, alors que la tribune populaire sud était fermée pour cause de huis clos partiel, les DVE ont volontiers laissé leur parcage à l’ex-BSN pour s’installer dans une plus petite tribune.

Supporters niçois lors d'une demie de coupe de France contre Lille (avril 2011)

Le Commando Ultra de Marseille et ses amis européens

Le plus ancien groupe ultra français, fondé en 1984, est aussi celui qui entretient les contacts les plus nombreux… en Europe. Dans les années 80, les jeunes supporters marseillais se rendent à Gênes pour admirer la Sampdoria et les ultras de la gradinata sud du stade Marassi. Au milieu des années 90, des contacts sont pris entre le Commando Ultra et les Ultras Tito Cucchiaroni (alors que, dans le même temps, les Winners marseillais ont quelques relations amicales avec les ultras du Genoa, l’autre club de Gênes…). Peu après, le Commando et les Ultras Tito officialisent leur jumelage, auquel les Rude Boys de la Sampdoria sont aussi associés. Regardant vers le sud et les origines de la ville de Marseille, le Commando Ultra s’est également rapproché de l’Original 21, groupe de supporters de l’AEK Athènes. L’amitié est si forte entre Phocéens et Athéniens qu’un 14 février 2007, alors que l’AEK recevait le PSG lors de la défunte Coupe UEFA, les supporters de l’Original 21 avaient déployé une banderole de plusieurs dizaines de mètres, en français dans le texte : « 14 février le jour de l’amour… Paris ce soir on t’encule ». A côté de ces jumelages officiels impliquant l’ensemble du groupe, le Commando entretient aussi des contacts avec d’autres groupes européens atypiques comme les ultras allemands de Sankt Pauli et ceux de l’ex-Brigade autonome de Livourne (BAL), connus pour leur engagement antiraciste et antifasciste. Ce qui n’empêche pas les ultras marseillais d’avoir également quelques amitiés du côté des Polonais d’Arka Gdynia, beaucoup plus à droite.

L’Est regarde vers l’Allemagne

Strasbourg – MetzNancy. Un trio de clubs dont les supporters ne s’aiment pas particulièrement, voire pas du tout. Il faut dire que la suprématie du Nord-Est est en jeu. Et elle suscite l’animosité. Alors quand ils ont décidé de nouer des contacts, les groupes de supporters de ces trois clubs ont regardé de l’autre côté de la frontière, vers les clubs allemands les plus proches.
Depuis la fin des années 80, les ultras strasbourgeois lorgnent du côté de Karlsruhe, distante de 80 km de la capitale de l’Alsace, où ils vont voir régulièrement des matchs. En 1993, un groupe est même créé, les Blue Pirates, comprenant des membres allemands et français, avec pour objectif de soutenir les deux clubs. Au cours de l’été 2000, les Phönix Sons de Karlsruhe et les Ultra Boys 90 de Strasbourg officialisent leur jumelage.
La Horda Frenetik de Metz n’a pas fait beaucoup plus de chemin pour trouver ses amis puisque Kaiserslautern est à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Moselle. Malgré les problèmes linguistiques, une amitié naît au tournant des années 2000 entre la Génération Luzifer de Kaiserslautern et la Horda Frenetik de Metz. Et ça tombe bien, Kaiserslautern et Karlsruhe ne se portent pas dans leurs cœurs non plus.
Enfin, une troisième ville s’inscrit dans cet axe d’amitié franco-allemand, Sarrebruck. Après avoir entamé un tour des clubs de l’Est de la France, les ultras locaux ont finalement jeté leur dévolu sur les ultras nancéiens, dont le groupe principal est aujourd’hui le Saturday FC. Sur une carte, Sarrebruck, Kaiserslautern et Karlsruhe en Allemagne forment à peu près le même triangle que Nancy, Metz et Strasbourg en France. Un modèle d’amitié franco-allemande.

Tigris Mystic Paris / Irréductibles Toulon

Dans la capitale, on n’a jamais été vraiment fan des amitiés avec d’autres clubs. « Pendant de longues années, toute forme de jumelage avec d’autres groupes de supporters était interdite par Boulogne », explique un ex-ultra du Parc des Princes. Le premier (et le seul) jumelage officiel reste celui noué entre les Tigris Mystic (qui se sont auto-dissous en 2006) et les Irréductibles Toulon, courageux supporters d’un Sporting enferré dans les affres des divisions inférieures. Un ancien Tigris se souvient : « Au début, les contacts, c’était juste de la correspondance entre ultras. La première vraie rencontre a eu lieu lors d’un tournoi organisé par les Karsud (un groupe du virage Auteuil). Si l’amitié au sens large du terme concernait pratiquement tout le Virage Auteuil à l'époque, les Toulonnais se sont rapprochés de nous au fur et à mesure, notamment sous l’impulsion de leur ‘Jeune Garde’ » Le jumelage est officialisé en 2001. Et dès la saison suivante, « les Irréductibles bâchent à nos côtés pour la première fois à Monaco. Vis-à-vis de Boulogne, c’était compliqué ». En 2005, lors d’un match à domicile contre Toulouse, la bâche des Irréductibles est posée sur celle des pensionnaires d’Auteuil Rouge. A la mi-temps, les hooligans parisiens de Boulogne demandent aux Tigris de retirer la bâche des Toulonnais. Fatigués par les ordres imposés par le « grand frère », les Tigris refusent. Une chose impensable à l’époque. « Ce n’est pas le fait de poser la bâche qui avait posé problème, ajoute l’ancien Tigris. Mais plutôt le fait de refuser de l'enlever quand les ‘indéps’, qui avaient fait le tour du stade grâce à la sécu du PSG, nous avaient demandé de le faire ». Six semaines plus tard une grosse bagarre opposait Tigris et Boulogne au Mans, première étape de la guerre entre les deux camps qui a rythmé la saison 2005-2006. Finalement, malgré l’auto-dissolution des Tigris en 2006, « certains d’entre nous ont continué d’aller voir des matches à Toulon avec les Irréductibles, au moins une dizaine dans l’année. » Les dix ans de l’amitié entre les deux groupes ont même été célébrés en 2011 lors d’un match opposant Toulon à l’Entente Sportive du Cannet-Rocheville…

Bonus : le détonnant cocktail toulousain

Toulouse présente un panorama d’amitiés pour le moins particulier. Les hooligans toulousains (Viola Front / Gitania Tolosa / Camside) entretiennent de très bons contacts avec leurs homologues de la capitale, orientés à l'extrême droite. Ils étaient d’ailleurs ensemble en février, lors de la dernière visite des Parisiens dans la ville rose. Du côté des ultras, les gars de la BFS (Boire - Fumer – Supporter, grands vainqueurs de notre Top 10 des noms de groupes de supporters, héritiers des Ultras Occitans, sont jumelés depuis avril 1993 avec les Messins de la Horda Frénétik, groupe qui n’hésite pas à revendiquer son antiracisme… Du côté des Indians Tolosa, le principal groupe ultra du Stadium, on est pote avec les ultras suisses de Sion. Des fachos, des gauchos et des Suisses, un cocktail détonnant.


Par Anthony Cerveaux, Antoine Aubry et Quentin Blandin

[La Grinta] Interview de Sylvain de la BP

Écrit par samedi, 27 avril 2013 17:24
Posté par le 21 avril 2013 à 19:16

bp

Il a lancé un appel sur les ondes de nos amis de RTS Radio pour que les médias donnent la parole aux ultras. Lui c’est Sylvain, le leader de la Butte Paillade. C’est l’un des organisateurs de la grande manifestation qui avait eu lieu à Montpellier en octobre dernier. L’occasion de parler du mouvement, bien sûr, mais pas que.  

 

Tu disais récemment chez nos amis de Liberté pour les Auditeurs que ta belle-famille ne te parlait plus parce que tu es un ultra…

Sylvain : Le problème, c’est que c’est des gens qui lisent les journaux. Et malheureusement, ils ne donnent pas une bonne image des ultras. Au contraire. On est constamment stigmatisé, montré du doigt et l’amalgame est toujours fait entre hooligan et ultra. En plus, j’ai eu des ennuis par le passé avec la justice comme bon nombre de personnes dans le stade. À partir de moment-là, tu es un bandit ! C’est leur vision. Moi, ma famille m’a toujours soutenu. Elle sait ce que nous faisons dans le mouvement. Quand on ne s’intéresse pas à quelque chose, c’est très facile de juger négativement.

Tu demandes souvent qu’on donne la parole aux ultras. Pourtant beaucoup de représentants de groupes refusent de s’exprimer. Tu ne crois pas que le tort est partagé ?

Oui, c’est sûr mais ça je le dis souvent. Il ne faut pas avoir peur des médias, il faut parler avec eux. Surtout qu’on se plaint après quand ils font de la mauvaise pub ! Quand il y en a qui viennent nous interroger, on n’y va pas. Je sais très bien que La Grinta, Liberté pour les Auditeurs etc. Vous êtes des médias un peu plus « underground » qui s’intéressent un peu plus à la chose. Le problème des gros médias, c’est qu’on va faire une interview et ils vont complètement changer nos dires ou alors prendre juste des morceaux de phrase qui vont faire un scandale. C’est dommage, ce n’est pas pour arranger les choses même si c’est vrai que les leaders de groupes devraient se donner un peu plus aux interviews.

Il y a des groupes qui ont un capo (leader) jeune, à peine la vingtaine alors qu’à l’étranger c’est quasiment impossible. Est que ce n’est pas un des problèmes aussi du mouvement ultra français ?

Le mouvement ultra français comparé à l’Italie, par exemple, il est vachement plus jeune. Donc, c’est sûr qu’il y a pas mal de groupes où les leaders sont jeunes. J’en ai vu à la manifestation, la plupart ils avaient le même âge. On a tous la trentaine à peu près.  Moi, j’étais déjà leader dans ma tribune à 22 ans. Comme je suis maintenant, je l’étais déjà à 22 ans. Après, ça ne s’improvise pas non plus d’être leader ou capo d’un groupe, ça tu l’as dans le sang.  Que tu aies 22 ans ou 30 ans si t’as cette aura autour de toi, ça fonctionne. Même s’il y a leader et leader. Il y a celui qui mène une tribune qui rentre chez lui, laisse le mégaphone au local sans voir personne de la semaine et ne s’intéresse pas au mouvement. Et il y a être ultra, faire partie d’un groupe et le vivre au travers d’internet aussi. Pour moi, ça se vit au quotidien. Essayer de s’instruire dans les journaux, regarder un peu  ce qui se passe, lire beaucoup d’articles et faire le tri. Ne pas se contenter de ce qui se fait sur internet. Parce que le problème de la nouvelle génération, c’est que c’est surtout des ultras du web ! Ce que je fais, c’est avec le cœur. Ce n’est pas du paraître ou une mode. J’ai eu plusieurs copines. Chaque fois que j’en ai eu une qui ne s’intéressait pas à la chose, elle dégageait ! Et ça passera avant mon mariage, ça passera avant tout ! Certes, ça prend énormément de temps, ça te bouffe la « vie normale » mais à l’arrivée, ma vie c’est le stade. C’est un peu dur à comprendre pour certaines personnes, ça peut faire même sectaire. Plus qu’une passion, notre de style de vie.

Comment vois-tu l’arrivée de l’Euro 2016 en France ? Est-ce que ça va être un moyen d’imposer le modèle anglais ou est-ce que ça peut être un nouvel élan comme en Allemagne ?

Je vais te dire, je ne suis pas devin ! Ça, on le saura après 2016.  Je ne vais pas te dire : « oui, ça va être la merde pour nous » pour reprendre ce que tout le monde dit.  Ce que je vois de plus en plus par rapport à L’Euro 2016, bon nous on est pas touché, mais tout le foot business fait qu’on est obligé d’avoir des stades plus modernes qu’avant. Ce qui veut dire plus de répression avec des caméras, beaucoup plus de sécurité. Oui, avec les nouveaux stades qu’ils sont en train de construire, ça va être moins rigolo pour nous. Ce que la BSN fait aujourd’hui à Nice, je ne pense pas qu’ils puissent continuer à fond dans leur nouveau stade.  Ils vont peut-être être obligés de rentrer dans le rang et de se monter en association normale etc.  Et ça va être un peu partout pareil. Voilà comment je le vois. C’est sûr, je ne le vois pas d’un bon œil. Cette année, je n’ai pas eu la chance – j’étais IDS – d’aller à Schalke en Ligue des Champions, mais on m’a dit : « C’est un truc de fou ! Tu vas pisser aux chiottes du parcage, t’as des petits écrans avec des pubs !» Il y en a qui vont dire, « whaou c’est génial ! ». Mais il faut voir plus loin que le bout de son nez. Tu vas à banque de France ou dans un stade, maintenant c’est à peu près pareil ! C’est autant fliqué, autant de caméras, autant d’interdits etc.  Ils feront tout pour avoir le moins de problèmes. Mais ce n’est pas nous, ultras français, qui allons causer des problèmes. S’ils ne bloquent pas des personnes de certains pays…  nous on sera  plus spectateurs, que acteurs.

Est-ce que la manifestation que vous avez faite il y a quelques mois à Montpellier pour la liberté des ultras et la justice pour Casti n’était pas un coup d’épée dans l’eau ?

Je n’espère pas. C’est vrai que vu la tournure les choses… Il y a le sous-préfet qui nous avait promis de faire remonter la motion qu’on avait déposé. On n’a pas eu encore le retour donc je ne pense pas qu’on n’en ait. C’est là le problème. Les coups d’épée dans l’eau, ce n’est pas notre style. On va en mettre d’autres des coups d’épée, jusqu’à ce que ce soit dans la tête de quelqu’un ! Au moins, on aura gagné quelque chose (rire). Mais ouais, ce n’est pas en faisant une manifestation tous les 4 ans qu’on y arrivera, c’est en faisant régulièrement. Là, on s’est vu déjà au mois de janvier avec certains groupes. Ça s’est un peu essoufflé. Il faut qu’on reprenne tout ça. C’est jamais évident, du moins en France, en fin de saison de regrouper beaucoup de personnes. T’en as qui jouent le titre, l’Europe, pour ne pas descendre. Tout le monde est plus ou moins concentré sur son groupe et sur son club. Malheureusement, c’est comme ça. Normalement, celui qui joue le titre peut décrocher un match pour faire réagir, mais on n’a pas la mentalité pour ça. Je parle aussi pour nous, l’année dernière à Auxerre. S’il avait fallu boycotter, on aurait eu beaucoup de mal. Par exemple de faire une action de tribune vide, il y en a  que quelques uns qui vont le faire. Je prends notre exemple, nous franchement on l’aurait pas fait. Le problème aussi, c’est qu’il n’y a qu’un noyau de groupes en France qui ont cette mentalité là. T’as beaucoup de chants dans un stade, mais tu as à l’arrivée entre 50 et 100 personnes qui sont ultras à fond.

Et « l’affaire Casti », si on peut appeler ça comme ça… On en est où ?

Avant les fêtes cet hiver, ça a pas mal bougé. C’était la police de Montpellier qui enquêtait sur la police de Montpellier… Donc ça, on a fait remonter de suite avec des avocats. Les principaux témoins ont été entendus par la police des polices, c’est eux qui ont repris le relais. C’est déjà pas mal. Apparemment, les avocats de Casti lui auraient dit qu’il y aura une première instance cet été. Ça va être long, il y en a au moins pour un an de procédure… On est quand même confiant. Ecoute, on est des Pailladins, on lâche rien ! Il faut que ça éclate. Il y aurait même une policière présente en tenue ce jour-là qui va témoigner contre le flic de la BAC. Il y a une vidéo aussi. Lui dit que c’est de la légitime défense parce qu’il était soi-disant attaqué par des supporters. Il aurait tiré dans la panique et c’est Casti qui l’aurait pris dans l’œil alors que ce n’est pas du tout comme ça que ça s’est passé. Nous on a pas pu voir la vidéo, mais les avocats l’on vu et ceux qu’on a pris, c’est pas des pitres. Ils font partie des meilleurs bureaux d’avocats de la région. Je pense pas qu’ils nous auraient remontés le moral comme ça  pour rien.

« Quand on voyait des jeunes faire les cons à la Paillade , on les prenait avec nous pour peindre des drapeaux… »

Justement, vous prenez des initiatives à Montpellier notamment avec des démarches judiciaires. Est-ce que ce n’est pas à vous, Montpelliérains, de reformer une sorte de Conseil National des Ultras (CNU)?

La réunion qu’on a faite suite à la manifestation, c’était à l’initiative des Grenoblois et qu’on a suivi de suite. On ne peut pas s’imposer, de prétendre à un leadership parce qu’il ne faut pas qu’il y en ait. Il y a encore tellement de rivalités… Si c’est un Stéphanois qui va commander, t’en as plein qui ne vont pas suivre. Pareil pour un Marseillais, Niçois, Parisien ou Montpelliérain. Au bout d’un moment, il faut quand même prendre des initiatives. Faire des réunions, pourquoi pas. Nous, on est plus capable d’organiser des manifestations.  On est plus du genre à haranguer les foules, et amener les troupes. Pour les réunions, il faut des gens qui parlent bien, c’est pas notre cas (rire). Mais c’est très bien ce que les Grenoblois ont fait, il en faut des gens comme ça ! Par contre, aider la prochaine ville à faire une manifestation, ça pas de souci. On sait déjà faire.

Pour continuer sur la Butte Paillade 1991,  tu déplorais qu’on ne mette pas assez en avant vos actions sociales. Vous faites quoi, alors exactement ?

Bon, c’était il y a quelques temps déjà quand on avait encore notre local. Quand on voyait des jeunes faire les cons à la Paillade (quartier sensible de Montpellier), on les prenait avec nous pour peindre des drapeaux, taper le ballon avec nous, faire des soirées plutôt que de les laisser trainer dans la rue.  On va  peut-être récupérer un nouveau local. On va avoir besoin de pas mal de corps de métier pour pouvoir le rénover donc ça va faire travailler du monde. Et pareil pour toutes les petites mains dont on aura besoin. Donc, les jeunes qui n’ont pas de taf plutôt que de rien branler toute la journée, ils viendront travailler au local parce qu’on en a pour quelques mois. Par la suite, on pourra organiser des concerts, soirées, lotos etc. Cela fait quelques temps aussi qu’on a l’idée de peut-être soutenir une association. Moi, j’aimais bien l’association des petits orphelins en France. Les assos contre les maladies, la moitié d’entre nous sont des gitans, ils disent que sa porte la poisse ! Alors on ne va pas s’en occuper (rire).

Un dernier mot sur ton groupe, tu peux nous parler de l’association ACID ?

Déjà, ce n’est pas la Butte Paillade. C’est des gars qui font partie de la populaire de Montpellier.  Des anciens de l’Armata et de la BP qui sont des indépendants et qui ont voulu créer ça. ACID, c’est Association Contre les Interdictions de stade abusive. Chacun donne un minimum de 50 euros. Et chaque fois qu’il y aura une IAS, pas IDS hein, la personne sera protégée par l’association qui engage des avocats et s’occupe de la procédure administrative.  En gros, c’est un peu un syndicat des ultras sur Montpellier. Je sais que les Lyonnais ont fait pareil et ça serait bien que d’autres groupes suivent parce que c’est un des moyens pour montrer aux autorités qu’on se défend. Et qu’on dise plus comme à l’époque : «  IAS ? Bah voilà, c’est comme ça ».  Une IAS, c’est toujours contestable. Si les autorités voient ça, ils vont se poser des questions.  Depuis l’affaire Casti, les flics ont vu qu’on n’était plus des petits gamins sans défense et qu’on a décidé de lutter. Et depuis, ils sont toujours présents mais ils font moins de zèle. Surtout la BAC, on ne les voit plus.  Des mecs qui n’ont rien à faire là, la BAC c’est un truc d’intervention. Ce n’est pas le maintien de l’ordre comme ceux qui sont déguisés là… enfin, en uniformes.  Ce qu’il y a, c’est qu’il faut éviter de se cogner pour un rien aussi. Mais ça fait pas mal de temps que ça s’est calmé au niveau des incidents et de la violence. Maintenant, c’est plutôt des problèmes liés à des fumigènes, pétards, taux d’alcoolémie élevés, joints… Ce qui me fait un peu rire, c’est quand on voit la cellule anti-hooligan avec  Boutonnet à la tête qui cherche sa bonne place pour l’Euro 2016 : chef de la sécu française. Il aura réussi en donnant des chiffres qui n’ont ni queue ni tête.

Pour finir, un peu de sportif… C’est pas  trop la  joie à Montpellier depuis le titre… T’aurais aimé, toi, que Maradona ça se fasse ?

En tout cas, j’aurais préféré voir débarquer Maradona que Jean Fernandez ! J’espère que ce ne sera pas lui, que ce sera quelqu’un d’autre. Ce que j’aurais vraiment aimé, c’est de garder René Girard.  Et de voir partir Louis Nicollin pour laisser sa place à son fils !

Il y a une fracture entre vous et Nicollin ?

Ouais, mais si tu veux la fracture a toujours été là. Sauf quand on était vraiment un club familial. On n’a jamais eu de rapports avec lui.  Les seuls qu’on a, c’est à travers Midi Libre quand il nous insulte. On sait à qui on a faire, tout ce qu’il peut dire et vomir ne nous touche pas. C’est pour ça qu’on aimerait avoir Laurent Nicollin qui est plus en adéquation avec son temps que le père. La fin de saison catastrophique, c’est lié à ses sorties médiatiques qui sont plus que limites. Foutre le bordel avec Girard, les joueurs… J’aurais espéré au moins l’Europa League. Après, les joueurs qui ont le melon qui a explosé, ils n’ont plus rien à faire ici.  Mais ça c’est le football de maintenant. Le seul différent, c’est Laurent Pionnier.

http://www.rue89.com/rue89-sport/2013/04/09/psg-trois-ans-guerre-contre-supporters-dix-histoires-241315

 


 

PSG : trois ans de guerre contre ses supporters, en dix histoires

    Les supporters historiques du Paris Saint-Germain ne profitent pas du grand retour de leur club sur la scène européenne. Depuis 2010, le PSG leur mène la vie dure.


    Des supporters du PSG à Valence, en 1/8e de finale de la Ligue des Champions, 12 février 2013 (Jose Jordan/AFP)

    Ils seront 2300 à effectuer le déplacement officiel, mercredi soir, à Barcelone, remplissant seulement un peu plus de la moitié du parcage réservé aux visiteurs. Le PSG avait réservé la vente à ses abonnés. Plusieurs centaines d’autres supporters sont attendus au Nou Camp, en dehors de la tribune parisienne.

    Il y a dix-huit ans, pour le premier quart de finale en Ligue des Champions du club parisien, ils étaient 3500, pour un match aller. A l’époque, le PSG, relativement moins riche, avait affrété des avions pour aider les supporters à se déplacer.

    Ça, c’était quand le club entretenait ne menait pas la guerre à ses supporters. Depuis le « plan Leproux » [du nom de l’ancien président du club qui l’a mis en place à l’été 2010, ndlr], et même quelques années avant, il ne fait pas bon être supporter parisien si l’on ne se contente pas de s’asseoir gentiment et en famille au Parc des Princes, après avoir fait un tour à la boutique officielle.

    Ceux qui s’essaient depuis près de trois ans à contester la politique menée par le club ou qui tentent de suivre le PSG en déplacement, souvent par leurs propres moyens, se heurtent au couperet intransigeant des pouvoirs publics et de la direction du club de la capitale.

    Depuis trois ans, le Paris Saint-Germain, avec la complicité du ministère de l’Intérieur, prend des mesures retorses au mieux, liberticides au pire, à l’encontre de ses supporters.

    A travers dix exemples peu ou pas médiatisés, retour sur la façon dont le club parisien a fait taire la contestation.

    Août 2010 : 249 interdictions de stade pour une manifestation

    C’est le 7 août 2010, premier jour de la mise en place du plan Leproux, que les ultras parisiens ont compris que leur vie de supporter allait devenir un enfer. 

    En marge de PSG-Saint-Etienne, premier match de l’année, plusieurs centaines de supporters se réunissent pour manifester contre ce plan qui exclut les associations organisées du stade et ne permet plus de choisir sa tribune. La manifestation se déroule dans le calme et s’achève par un sit-in sur la chaussée, aux alentours du Parc des Princes.

    Peu avant le début du match, les manifestants sont encerclés par les forces de l’ordre puis placés en garde à vue. Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, réclame des « interdictions administratives de stade (IAS) en urgence », qui sont délivrées quelques jours plus tard. C’est un coup de filet facile dans le monde des ultras parisiens : 249 personnes se retrouvent interdites de stade pour trouble à l’ordre public, pour une durée de six mois avec obligation d’aller pointer au commissariat.

    Le collectif 07/08 – date de l’incident – s’est saisi d’une dizaine de cas, ceux des supporters qui voulaient et pouvaient financièrement s’engager dans la procédure. A chaque fois, l’IAS a été annulée et 1 000 euros en moyenne ont été versés au supporter. Selon le tribunal, le trouble à l’ordre public n’était pas fondé.

    Mais nombre de supporters contestataires ont été découragés par ce premier coup de force des pouvoirs publics.


    Banderole de supporters, dernier match avant le « plan Leproux », mai 2010 (PSGMag/Flickr)

    Février 2011 : places annulées sur la base d’adresses IP

    Lors de la saison 2010-2011, plusieurs centaines de supporters parisiens boycottent le Parc des Princes et les déplacements officiels organisés par le PSG afin de manifester leur opposition à la politique du club. Parfois, ils décident quand même de se regrouper en tribunes latérales au Parc ou à l’extérieur pour faire entendre leur mécontentement.

    Comme à Rennes, ce week-end de février 2011, où ils sont près de 250 à avoir acheté des billets dans la même tribune, jouxtant le secteur visiteur. Quelques jours avant le match, le ministère de l’Intérieur ordonne au Stade Rennais, via la préfecture d’Ille-et-Vilaine, d’annuler 249 billets achetés sur Internet dans la tribune proche du secteur visiteur pour « des personnes résidant à Paris et dans la grande région parisienne ». Et donc présumés un peu vite supporters du PSG.

    Le quotidien local, Ouest France, évoque une décision qui place le club breton aux frontières de la légalité. Les supporters lésés font en effet valoir les problèmes de rupture contractuelle et de refus de vente pour « des raisons discriminatoires tenant à l’origine ». Et puis, pour procéder à ces annulations, le Stade Rennais a dû rechercher dans ses fichiers les origines géographiques des acheteurs au moyen des adresses IP localisant les ordinateurs. Ce qui est contraire à la Loi informatique et libertés.

    Deux ans après les faits, les supporters ayant entamé une procédure pour rupture contractuelle abusive ont été déboutés par un tribunal de proximité. En revanche, une plainte est toujours en cours auprès de la CNIL, concernant la recherche d’adresses IP. La Commission n’a toujours pas rendu de décision.

    Décembre 2011 : interdits de stade pour « outrage public à la pudeur »

    La Coupe d’Europe a cette particularité d’exciter les supporters migrateurs, dont ceux du PSG. Le 2 décembre, Paris se déplace en Autriche pour affronter le Red Bull Salzbourg. Encore une fois, certains supporters privilégient les places en tribunes latérales pour être libres de leur mouvements.

    Quatre d’entre eux montrent ainsi leurs fesses en tribune, pendant plusieurs secondes. Ce qui dans un stade de rugby serait considéré comme une animation sympathique n’est pas vu de la sorte par les stadiers autrichiens :  ils sont expulsés du stade et condamnés à payer une amende aux autorités locales.

    Revenus de leur périple, ils reçoivent un courrier de la préfecture de police de Paris leur notifiant une interdiction administrative de stade de 3 mois, avec obligation de pointer au commissariat. Motif : « Outrage public à la pudeur » qui aurait engendré « un comportement d’ensemble qui constitue une menace pour l’ordre public et la sécurité des personnes et des biens ».

    Un outrage public à la pudeur qui ferait probablement rire Mark Roberts, le célèbre « streaker » anglais, dont les supporters parisiens sont encore très loin d’égaler les 506 intrusions, nus, sur un terrain.

    Surtout, les quatre supporters incriminés, estimant que l’affaire avait déjà été réglée auprès des autorités autrichiennes et que la préfecture de police de Paris ne peut délivrer d’IAS pour des faits commis à l’étranger, ont demandé l’annulation de ces interdictions devant le tribunal administratif. L’affaire est encore en cours d’instruction.

    Mars 2012 : interdits de stade sans contrôle d’identité

    Début mars 2012, les nombreux motifs de désaccord entre les supporters contestataires et la direction du club se cristallisent autour d’une lettre ouverte envoyée au PSG dénonçant « la supercherie du plan sécuritaire » et réclamant une « nouvelle gestion du département supporter », à travers, notamment, le départ de Jean-Philippe d’Hallivillée, directeur sécurité du PSG.

    Pour se faire également entendre des joueurs, une cinquantaine de supporters s’invitent au Camp des Loges lors d’un entraînement du PSG. Certains s’en prennent à un journaliste de l’Equipe TV qui les filme, pendant que deux autres obtiennent finalement de rencontrer Mamadou Sakho et Claude Makélélé pour expliquer leurs revendications. Les supporters quitteront le Camp des Loges en allumant des fumigènes.

    Une semaine plus tard, plus d’une dizaine d’interdictions de stade s’abattent sur certains des supporters présents alors qu’aucun contrôle n’avait été effectué au Camp des Loges. Tous les leaders des groupes contestataires sont touchés et écartés, d’abord en urgence pour un mois, avant de recevoir une interdiction de 6 mois.

    C’en est trop pour le collectif Liberté pour les Abonnés, qui tentait en vain d’instaurer un dialogue avec le PSG pour le retour d’abonnements fixes en virage. Plusieurs de ses responsables sont touchés par ces interdictions de stade. L’association décide de s’autodissoudre. La plupart des IAS reçues ce jour-là font l’objet d’une procédure en cours devant le tribunal administratif.


    Un bus de Liberté pour les Abonnés, à Paris, le 7 novembre 2010 (Fred Dufour/AFP)

    Septembre 2012 : annulation de places pour un match du PSG handball

    Lors de l’été 2012, les stars ont débarqué au PSG, les abonnements ont nettement augmenté et le PSG surveille précautionneusement le Parc des Princes. Plusieurs supporters qui veulent jouir de davantage de liberté et de tarifs plus avantageux décident d’aller voir ce qui se passe du côté du PSG Handball, lui aussi renforcé par de nombreuses stars.

    Le 14 septembre, le nouveau riche du championnat débute sa saison face à Cesson-Rennes. Plusieurs supporters envisagent de s’y retrouver pour aller chanter « et mettre une bonne ambiance », explique un supporter présent sur place.

    Mais la veille du match, tous ces supporters reçoivent une lettre du PSG Handball les informant de l’annulation de leur billet :  « il est parvenu à notre connaissance que vous seriez actuellement sous le coup d’une interdiction de stade », précise le courrier. Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, confirme le motif à l’AFP.

    Sauf que la plupart des supporters présents n’ont jamais fait l’objet d’une interdiction de stade et n’ont même jamais eu affaire aux services de police, sinon pour un contrôle d’identité. Convaincus de faire partie d’une liste noire établie par la préfecture de police de Paris, à l’occasion de contrôles d’identité de supporters au cours de la saison précédente, et transmise au PSG, une trentaine de supporters saisit la CNIL.

    Une plainte pour constitution illégale de fichiers est déposée et un accès à la fameuse liste est demandé. La Commission a répondu aux supporters qu’elle s’était rapprochée du PSG et de la préfecture de police de Paris et qu’elle était « en train d’instruire les suites à donner au dossier ».


    Des supporters du PSG handball à Paris le 14 septembre 2012 (Kenzo Tribouillard/AFP)

    Septembre 2012 : interdits de stade en marge d’une conférence de presse

    Lors de la conférence de presse du PSG précédant le match contre Kiev, le 17 septembre dernier, une trentaine de supporters contestataires manifestent autour du Parc des Princes, allumant des fumigènes aux chants de « Rendez-nous nos abonnements… Des ultras à Paris ! ».

    « Histoire de rappeler au PSG qu’on est toujours là », explique Julien qui faisait partie du cortège. A l’issue de cette manifestation, les supporters se scindent en différents groupes, puis rejoignent le métro. Julien est alors contrôlé par des CRS, arrivés à l’issue de la manifestation :

    « Au départ, ils m’ont dit qu’ils faisaient seulement un contrôle d’identité et que je n’aurai rien. »

    Un mois plus tard, il reçoit une interdiction administrative de stade de 6 mois. Motif : « participation à une manifestation non-autorisée sur la voie publique » au cours de laquelle « des fumigènes ont été allumés et des insultes contre les dirigeants du PSG proférées ». Ce qu’on pourrait constater dans n’importe quelle manifestation ouvrière, où fumigènes et insultes sont considérées comme du folklore, sans qu’il y ait de sanction. 

    Surtout, pour Jean-Jacques Bertrand, juriste spécialiste en droit du sport : 

    « La sanction paraît complètement disproportionnée. Les faits doivent intervenir à l’occasion d’une manifestation sportive, or ce n’est pas le cas pour cette interdiction puisque les faits se sont déroulés en marge d’une conférence de presse et sur la voie publique. Devant le peu de motivation de ce genre d’IAS, le préfet s’expose à une annulation si le supporter conteste son IAS devant le tribunal administratif. »

    Sauf que, souvent, le supporter concerné ne conteste pas son IAS par manque de moyens, comme Julien.

    Nouveauté cette saison : le PSG s’est donné la possibilité, dans ses conditions générales de vente, d’étendre l’interdiction de vente de billets à ce supporter de six mois supplémentaires, soit jusqu’au 20 octobre 2013. Une double peine.

    Octobre 2012 et un peu tout le temps : interdiction de déplacement des supporters parisiens

    Pour contrer le déplacement des supporters contestataires par leurs propres moyens, les pouvoirs publics ont trouvé la parade, quitte à sérieusement entraver la liberté de circulation.

    Comme à Nancy, le 27 octobre dernier. Deux jours seulement avant le match, le préfet de Meurthe-et-Moselle publie un arrêté interdisant à « toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Paris Saint- Germain ou se comportant comme tel, alors qu’elle est démunie de billet […] d’accéder au stade Marcel-Picot ou de circuler sur la voie publique dans le périmètre délimité ». Aucun contentieux n’oppose pourtant les supporters parisiens et nancéiens.

    Rebelote, quelques mois plus tard, le 17 mars 2013, à Saint-Etienne. Pour ceux qui ont le malheur de supporter le PSG en dehors de l’Ile-de-France, mieux vaut se calfeutrer chez soi lorsque le club de la capitale est de passage et qu’un tel arrêté est en vigueur.

    A l’origine, ces arrêtés préfectoraux, souvent appuyé par un décret du ministère de l’Intérieur, avaient un caractère exceptionnel et visaient surtout à prévenir un affrontement entre des supporters rivaux. Mais, depuis la saison dernière, la mesure s’est généralisée.

    Réservée au départ aux supporters parisiens, elle s’applique désormais aux Corses, Niçois ou Marseillais. Un recours systématique qui interroge quant à la gestion des flux de supporters lors de l’Euro 2016 en France.

    Février 2013 : bloqués 8 heures dans un bus

    Une association de supporters anciennement pensionnaires du virage Auteuil, les Microbes, organise un déplacement en bus. Comme quinze jours auparavant pour un match du PSG à Bordeaux. Partis très tôt le matin de Paris, les bus sont arrêtés à un péage aux alentours de Toulouse vers 13h30 par les forces de l’ordre.


    Des CRS vus du bus de supporters

    Contrôle du bus, palpations des supporters et prise d’identités. Jusque-là, une procédure relativement habituelle pour les supporters en déplacement. Sauf qu’au lieu de les escorter ensuite jusqu’au stade, les policiers emmènent les bus près d’une décharge et obligent les supporters à patienter à l’intérieur pendant plus de 8 heures sans boire, ni manger et sans leur fournir d’explications.

    Un supporter raconte l’épisode deux jours plus tard sur Rue89 :

    « A 19h30, on sait bien que l’on ne verra pas le match. On a faim, soif et plus de clopes. On est à bout. Quelques insultes fusent. Un pote craque, il prend son sac et veut partir. Il sort, nous sommes une dizaine à le suivre mais les gendarmes le repoussent. Ils ne veulent pas cogner mais ont reçu ordre de nous séquestrer.

    Tout le monde descend, on n’en peut plus, tout comme le chauffeur qui n’a pas dormi depuis notre départ il y a maintenant 15 heures. »

    Les passagers des bus sont pourtant tous en possession de billets valides pour assister à la rencontre, même s’ils comptent dans leurs rangs trois interdits de stade, selon Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH).

    A la mi-temps du match entre Toulouse et le PSG, les supporters parisiens sont reconduits vers la capitale sans avoir pu assister à la rencontre.

    Même le consultant de Canal+ Pierre Ménès, pourtant pas réputé pour sa tendresse avec les supporters, prendra leur défense.

    Février 2013 : les écharpes du PSG interdites au Stade de France


    Supporters du PSG tendant leurs écharpes, à Sochaux, 27 janvier 2007 (Dominique Faget/Rue89)

    En octobre 2012, certains supporters contestataires avaient profité d’un France-Japon qui n’intéressait pas grand monde pour mettre de l’animation au Stade de France. Et faire entendre leurs revendications aux cris de « Liberté pour les abonnés », « Des ultras à Paris », « Fin des IAS abusives », agrémentées de quelques fumigènes et pétards.

    Quelques mois plus tard, le 8 février, l’Allemagne se présente au Stade de France pour un autre match amical. A l’entrée, plusieurs supporters du PSG venus avec une casquette, une écharpe ou un maillot du club de la capitale sont priés de laisser leurs couleurs à la consigne sous peine de se voir interdire l’entrée dans le stade. Choqués, certains repartent sans même assister à la rencontre.

    « On ne voulait pas prendre le risque de trouble à l’ordre public », indique la Fédération française de football à l’origine de cette interdiction. Avant d’ajouter pour se dédouaner :

    « Nous avons demandé à toute personne ayant un maillot ou une écharpe d’un club de le laisser à la consigne. La règle était la même pour les supporters allemands. »

    Plusieurs témoins assurent pourtant avoir aperçu à l’intérieur de l’enceinte différents maillots de club, des drapeaux étrangers et même… un homme avec le maillot du PSG. Un steward avait mal fait son travail.

    Février 2013 : interdit de stade pour une écharpe de groupe dissous

    C’était il y a quelques semaines, lors de PSG-OM en championnat. Mathieu, un supporter parisien, brandit une écharpe lors de l’entrée des joueurs, comme il est de coutume de le faire. A la 50e minute, plusieurs stadiers viennent le chercher et l’emmènent au commissariat du Parc des Princes. Le problème ? C’est son écharpe, lui disent les policiers.

    Sur l’une des deux faces, il est écrit « Authentiks », association de supporters proche du virage Auteuil et dissoute en avril 2010. Mathieu fait valoir qu’il n’a jamais été membre de ce groupe, qu’il en a acheté l’écharpe en 2006 parce qu’il était abonné dans la même tribune que l’association – la G. En vain.

    Une semaine plus tard, il reçoit un courrier de la préfecture de police de Paris lui notifiant une interdiction administrative de stade de 3 mois. Comme pour Julien cité plus haut, le PSG lui annonce dans un courrier qu’en plus de désactiver son abonnement jusqu’à la fin de la saison, aucune place ne lui sera vendue jusqu’au 9 décembre 2013. PSG-Barça, ce ne sera pas pour lui.

    Ecrit par : Anthony Cerveaux

[So Foot] Tu sais que tu es ultra' quand...

Écrit par mardi, 16 avril 2013 22:02

Tu aimes ton club, ta bâche et tes potes comme la prunelle de tes yeux. Mais tes ennemis sont nombreux : supporters adverses, footix, médias, LFP, ministère de l’Intérieur… Toi, tu es seul contre tous. Tu es un vrai ultra.


Ultras du PSG, à l'époque...
Ultras du PSG, à l'époque...

...un tifo te sert de bandeau sur ta page Facebook et de fond d’écran sur ton ordinateur.

...The Voice, pour toi, c’est tous les week-ends dans tes oreilles.

...ton instrument préféré, c’est le tambour.

...tu parles une langue morte : J9, deux-mats, tifo feuilles, bâche, local, permanences, banderoles, voiles, bandes, CR, cortège, IDS, capo, cartage, dép, MF, CU, BSN, SIR... Personne ne te comprend.

...ou les gens te comprennent de travers : PD, enculé, c’est du folklore, ce n’est pas de l’homophobie.

...tu penses que seuls les déplacements font le vrai supporter.

...se casser la voix, ce n’est pas réservé à Patrick Bruel.

...tu as chopé un tennis elbow à force d’agiter ton drapeau.


...tu as squatté pendant trois mois un hangar désaffecté pour préparer un tifo de trois minutes.

...tu évolues dans un milieu où la question de la parité se pose autant qu’en Arabie Saoudite.

...tu sais que le Parc, c’était mieux avant. Et le Vélodrome aussi.

...en revanche, le Juventus Stadium, c’est mieux qu’avant.

...tu as un avis définitif sur les bons horaires de matches.

...tu fais grève sans être syndiqué. Mais toujours avec préavis.

...la Coupe de la Ligue et toi, c’est une histoire passionnelle. Beaucoup de haine et parfois un peu d’amour, quand ton club arrive en finale. Et encore.

...tu es persuadé que le mouvement ultra français sera mort d’ici l’Euro 2016. Mais ça ne t’empêche pas d’en parler pendant des heures.

...d’ailleurs, tu peux aussi débattre longtemps de la bonne manière d’orthographier ultra (ultras, ultrà, ultra’, ultra, Ultra…) et de l’unité du mouvement avant de te demander « mais au fait, c’est quoi, vraiment, être ultra ? »


...tu es contre le foot business, mais tu exiges que ton club fasse preuve d’ambition.

...tu es pour le football populaire, mais tu ne sais pas vraiment expliquer ce que c’est.

...tu as appris le patois local pour prouver ton attachement à ta terre. Du coup, tu as découvert plein de choses étonnantes sur l’histoire et la géographie de ta ville.

...tu ne sais pas ce que c’est que s’asseoir à la place inscrite sur ton ticket.

...mais tu sais sauter sur la tienne.

...et un inconnu n’a pas intérêt à se mettre à « ta » place dans le virage.

...tu as déjà commencé une banderole par « Fiers d’être… ».


...tu en as déjà fini une par « Liberté pour les Ultras ».

...tu sais reconnaître les détails des couleurs historiques et du logo de ton club.

...tu t’attaches beaucoup à la date de création des choses. Enfin de certaines. Tu connais la date de naissance de ton club et de ton groupe. Mais tu oublies celle de ta copine.

...tu sais apprécier les effluves des cigarettes magiques dans le bus, c’est toujours plus agréable que ton voisin qui pisse dans une bouteille.

...en plein été, vêtu de ton plus beau short, tu t’es fait palper les mollets par un CRS à l’entrée du stade. Deux fois.

...du coup, tu t’es demandé comment cacher un fumi dans un mollet. Ça, tu n’as pas trouvé. Mais t’as trouvé d’autres ruses.

...tu gueules aux joueurs de ton équipe qu’il est temps de mouiller le maillot.

...tu remercies ton équipe pour sa victoire et la joie qu’elle t’a procurée.


...tu t’es pris un plomb de pêche ou une pile sur le coin de la gueule dans le parcage du Vélodrome.

...tu t’es chié dessus à Bastia et face à un cortège du Kop de Boulogne.

...tu as un surnom improbable, Ultravlo, Chouchou ou MacMega.

...tu as insulté au moins une fois le président de ton club. Et au moins mille fois la LFP et Frédéric Thiriez. Pour le ministère de l’Intérieur, c’est plus compliqué, ça change tout le temps.

...tu as acclamé au moins une fois le président de ton club. Bizarrement, tu n’as jamais acclamé ni Frédéric Thiriez, ni le ministre de l’Intérieur.

...un soir, au local, tu as regardé tes potes et tu leur as demandé : « Au fond, le plus important, c’est quoi ? Le club ou le groupe ? ».

...tu reproches aux médias de ne parler que des mauvais côtés du mouvement, mais tu collectionnes leurs articles.

...tu fais tous les ans des collectes pour des associations caritatives.


...tu préfères avoir la mentalité que regarder le Mentalist.

...tu sais ce que bizutage veut dire. Certains ne reviennent jamais après leur première expérience en déplacement. Tu ne comprends vraiment pas pourquoi.

...tu as sillonné la France entière. Tu connais tout. Les meilleurs bars, les meilleures stations, les meilleurs fast-foods.

...l’odeur des torches te fait plus saliver que celle des merguez, les explosions de pétards ne te font même pas sursauter.

...tu t’es déjà fracassé la cheville en fêtant un but de ton équipe.

...tu ne sais pas ce qui est le plus jouissif : un succès à la dernière minute dans le derby, un tifo géant réussi, un parcage de folie qui fait taire les locaux ou une charge victorieuse.

...tu sais ce qui fait le plus mal. Tu préfères que ton club perde pendant dix ans contre son ennemi héréditaire plutôt que te faire taper ta bâche ou te faire courser par ces bâtards d’ultras ennemis.


...la véritable révolution technologique pour toi, c’est Internet. Plus besoin d’attendre les fainéants de la « cellule photo » ou les courriers de tes corres’.

...tu as failli foutre une tarte à un footix qui te demandait de « baisser ton drapeau ».

...à la télé, un seul mouvement de caméra derrière les buts te permet de regarder furtivement ce qui se passe en tribune.

...au stade, tu regardes plus les tribunes que le terrain. Parfois, tu manques des buts. Souvent ?

...avant, tu connaissais tous les joueurs de ton club sur le bout des doigts, y compris ceux du centre de formation. Maintenant, tu te surprends à dire en plein match : « Merde, c’est qui le 21 ? »

...mais tu sais que seuls les vrais amateurs de foot restent longtemps dans le groupe. Pour les autres, c’est comme l’amour, ça ne dure pas plus de trois ans.

...tu as cinq paires d’Adidas Samba.

...tu as une écharpe de la Fossa Dei Leoni sur le mur de ta chambre.

...sur le forum privé de ton groupe, y a une galerie photo avec les tronches de tes ennemis.

...tu as expérimenté le toucher rectal à l’entrée d’un stade.

...tu as aussi entendu un flic te dire, à l’entrée du parcage visiteur : « Vous ne rentrez pas avec votre méga ! » Pourquoi ? « Parce que ! ».

...à 30 ans, tu es dans la Vieille Garde, à 35 ans, tu es à la retraite.

...tu as connu IRC. Les plus anciens ont même connu la Poste et les corres’.


...tu as volé un sandwich Sodebo dans une station-service.

...pour toi, une Grec n’est ni une victime de la crise, ni une proie potentielle, ni un kebab.

...tu ne portes jamais le maillot de ton club au stade.

...tu as déjà couru, tu as déjà fait courir. Peut-être même que tu as déjà pris une pêche. Et peut-être même que tu en as déjà donné une. Deux ?

...mais quand tu te bats, c’est jamais toi qui as commencé.

...un CRS, c’est juste un gars qui te prend pour un hooligan, alors que tu le considères comme un stadier.

...tu as dû expliquer à un flic ce que signifiait ACAB. Selon ton sens de la répartie et ton état de fraîcheur, tu as répondu « Athlétic Club Andrézieux Bouthéon » ou « Au Chaud, Au Bistrot ».

...tu as beau faire des doigts aux flics, tu es parfois bien content de la voir arriver cette putain d’escorte.

...au boulot, tu reluques en douce des photos et des vidéos de tribunes. Et parfois de fights.

...tu prétends avoir découvert Jacquie et Michel grâce aux Bad Gones et Youporn grâce aux Celtic Ultras de Brest. A d’autres.

...tu as appris les règles de base du droit. Ton groupe a un bon avocat.

...tu te dis antiraciste quand tu es de gauche, tu te dis apolitique quand tu es de droite, tu te dis patriote quand tu es nationaliste.

...tu sais ce qu’est le chlorate. Ton ancien jean aussi.

...tu as creusé tes Reebok Classic pour y cacher un fumigène.

"Parmi les ultras, y a de tout, des fachos (ici les Ultras Sur du Real Madrid), des gauchos, des apos...".


...quand tu vois du PQ, tu penses à autre chose qu’à t’essuyer les fesses.

...la bière, la bière, mais qu’est-ce qu’elle a fait de toi, la bière ?

...tu délimites ton territoire en collant des stickers.

...tu as appris à coudre et à peindre.

...tu as sifflé Christophe Dugarry.

...tu t’es endormi au stade. Ou dans le bus.

...tu portes toujours une ceinture.

...tu as un bonnet, une écharpe en laine et des gants en été, tu es torse nu, avec une écharpe en satin et des lunettes de soleil en hiver.

...tu passes des heures sur le forum de Mouvement Ultra. Mais juste pour te renseigner. Y a que des mythos qui y postent. Toi, éventuellement, tu poses une question précise, avec réponse en MP si ça dérange. Et tu n’écris que sur Culture Ultra, avec les élus. Et encore, la qualité s’est dégradée.

...tu sais reconnaître les différents goûts des gaz lacrymogènes.

...tu as eu un problème de piles avec ton méga lors du déplacement de l’année et ta sono est tombée en panne le jour du derby.

...tu as oublié la bâche dans la soute du bus.

...tu reproches aux journalistes de ne jamais donner la parole aux ultras, mais tu refuses souvent de répondre à ces vendus.

...le Broussard que tu connais, il n’est pas commissaire.

...tu as demandé à un inconnu au téléphone : « Vous êtes combien ? ».

...tu as entendu un chauffeur de bus prétendre : « Je vous préviens, on ne fume pas dans mon car ». La première fois, ça t’a surpris. La deuxième, ça t’a fait rigoler.

...tu collectionnes les fanzines, les vieux Sup’Mag et les Culture Tribunes.

...tu gardes au chaud une vieille écharpe collector de ton groupe. Un jour, elle vaudra cher.

...tu t’es mis à califourchon sur le petit muret du parcage du Roudourou.

...tu as regretté de ne pas y avoir pensé avant les gars de Boulogne, à la référence au film sur les Ch’tis. Et tous ces cons qui n’ont pas compris l’humour.

...tu connais au moins un pote qui s’est brûlé avec une torche. Parfois, ce pote, c’est toi.

...tu parles de grand chelem, sans parler ni de rugby, ni de tennis.

...tu fais du stop. A l’aller. Au retour, tu dors dans le coffre du J9.

...par moments, tu as des éclairs de lucidité et tu te demandes ce que tes parents, tes potes, ta copine, tes collègues de fac ou de boulot penseraient de toi s’ils te voyaient, là maintenant. En même temps, ils ne te voient pas.


...tu as passé plusieurs heures lors des repas de famille à expliquer qu’allumer un fumigène, c’est festif, ce n’est pas grave.

...par contre, les heures passées à expliquer la différence entre ultras et hooligans, tu ne peux même plus les compter.

...tu as déjà chanté du Patrick Sébastien, du Charles Aznavour ou du Michel Sardou. Mais tu sais que le mieux, c’est Annie Cordy.

...autour de toi, tout le monde sait que tu aimes le foot et personne ne comprend pourquoi tu ne regardes pas les matches de l’équipe de France.

...tu as essayé d’apprendre à ton entourage comment reconnaître un « mec de stade » dans la rue.

...alors que tu es en vacances avec ta copine ou tes potes, tu dis subitement : « Putain, y a un mec de stade ».

...tu connais les noms de tous les stades de France et la moitié des noms des stades d’Europe, même ceux de Slovaquie. Pour les noms des groupes ultras, là, c’est plus facile, tu les connais tous, même ceux d’Israël.

...pour toi, les Fedayn, ce sont des supporters de foot.

...tu t’es lié d’amitié avec des ultras étrangers avec lesquels tu communiques péniblement dans un anglais rudimentaire.

...tu as un a priori favorable sur une ville dans laquelle tu n’es jamais allé simplement parce que la scène ultra locale y est réputée.

...pour toi, Vérone n’est pas la cité de Roméo et Juliette, mais tu proposes à ta copine d’y passer un week-end en pleine saison de foot : « Tu verras, c’est très romantique ».

...pendant que tu visites une ville, tu regardes plus les lampadaires que les monuments. Quand ta copine te dit « C’est quand même classe Berlin », tu lui réponds « Oh, encore un autocollant des gars de Dresde ».

...tu as pris la première fois l’avion pour un match de Coupe Intertoto. Puis les compagnies low-cost ont changé ta vie.

...tu sais que le bonheur, c’est la Coupe de France ou les divisions inférieures, les places à 1€ ou 50 cents en tarif étudiant. Sauf quand c’est à côté d’un quartier sensible.

...tu aimes raconter que c’est ton père qui t’a emmené au stade quand t’étais enfant et que t’as tout de suite été attiré par le virage.

...tu ne RT et ne like que les articles sur les supporters.

...tu fais des ventes privées sur Internet pour choper des fringues Ben Sherman, Fred Perry, Lyle and Scott ou Stone Island.

...tu fais la différence entre une aire de repos et une station-service.

...tu t’es déjà tapé une mission de nuit dans une gare de campagne pour faire le plein de torches SNCF.

...tu fêtes l’anniversaire de ton groupe tous les cinq ans.

...à l’anniversaire de tes potes, tu n’allumes pas des bougies mais des torches.

...A Monaco, t’as essayé d’éviter l’escorte policière pour aller à la plage.

...tu as voyagé avec un bus aux vitres cassées.

...tu as dit à ton cousin « Désolé, je peux absolument pas venir à ton mariage ». Forcément, un déplacement à Châteauroux en 32e de finale de la Coupe de France, c’est quand même autre chose.

...tu sais que les gendarmes mobiles, c’est moins pire que les CRS.

...tu ne sais pas si tu détestes plus les ultras des autres groupes ou les footix de ta tribune.

...tu aimes passer des soirées entre mecs. Ce n’est pas pour ça que tu es macho. Enfin, le reste du temps. Parce que dans le virage, quand même, les filles, faut qu’elles restent à leur place. Déjà, t’es sympa, tu leur laisses tenir la table de vente et s’occuper du déplacement. Elles ne vont pas prendre le méga non plus.

...tu sais que les filles, elles viennent dans le virage seulement pour voir des footballeurs en short ou pour choper un mec. Mais, bon, si tu pouvais en choper une parfois, ça t’arrangerait.

...si tu es une fille, tu es passionnée, tu aimes être minoritaire et tu as du courage. A moins que tu ne sois juste très maso.


...au tournoi de foot de ton groupe, il y a deux coupes. Une pour les vainqueurs sur le terrain. Une pour ceux qui gagnent à la buvette. Curieusement, peu d’équipes font le doublé.

...tu soutiens tous les interdits de stade. Enfin presque. Ceux qui ont été déclarés tricards du virage par les meneurs de ton groupe, ils l’ont quand même bien cherché.

...vous êtes convaincus, toi et tes potes, d’être l’élite des supporters.

...tu sais que seuls les présents savent.

...et les autres, qu’ils aillent tous se faire enculer.

 


 

http://www.sofoot.com/tu-sais-que-tu-es-ultra-quand-168302.html

Exclusif : un huissier empêché d'entrer au Parc des Princes pour PSG-MHSC (1-0) !

http://www.mediaterranee.com/3172013-exclusif-un-huissier-empeche-dentrer-au-parc-des-princes-pour-mhsc-psg-1-0.html#.UVgY9RnhHbl

Photo : « Rêvons plus grand », affirme le PSG. Sans Ultras, ni huissiers, peut ajouter Médiaterranée Languedoc-Roussillon... (© PSG)

 

« Veni, Vidi, Vici »... Les Ultras de Montpellier sont venus au Parc des Princes avec un huissier de justice et ils ont vu l'officier être refoulé par les responsables de la sécurité du PSG, juste avant que leur équipe, le MHSC, ne s'incline honorablement sur le score de 1 à 0 !

Comme ils l'avaient annoncé dans leur courrier adressé au PSG, les trois groupes de supporters ultras que sont la Butte Paillade 91, Armata Ultra et Camarga Unitat, étaient épaulés d'un huissier, ce vendredi soir, pour la 30ème journée de la Ligue 1 opposant le PSG au MHSC, au Parc des Princes.

Mais l'officier public et ministériel n'a pu, ni se garer sur le parking visiteur de l'antre parisien, ni entrer dans son parc visiteur, ce vendredi soir ! Au motif qu'« il n'était pas Montpelliérain », explique Sylvain de la Butte Paillade, pour Médiaterranée Languedoc-Roussillon...

Un huissier mis à la "porte"

Un traitement qui pose grandement question, la vocation d'un huissier de justice étant - comme l’étymologie de son nom l'indique - de ne pas rester à la « porte », mais bien de pouvoir la pousser, pour constater des faits, comme dans toute République qui se respecte...

Du coup, l'huissier de justice mandaté par les Ultras de Montpellier n'a pas pu constater ce qu'expliquent les supporters de Camarga Unitat sur leur site, à savoir qu'il n'ont pas pu rentrer avec leurs « tambours et mégaphone »...

« Les banderoles que nous amenons toujours à l'extérieur sont passées, mais nous avons dû cacher nos T-Shirts ''Justice pour Casti'' », complète Sylvain, le capo de la BP 91, qui était ce vendredi soir dans le parcage visiteurs de l'enceinte sportive de Paris, aux côtés de 240 autres supporters du MHSC.

"Ici, c'est Paris", sans les Ultras !

Des supporters que l'on n'aura pas vu, contrairement à d'habitude, sur les images diffusées par Canal +, où seuls les logos « Ici, c'est Paris », ressortaient vraiment, dans le bijou de stade que reste le Parc des Princes...

Ces faits en disent long sur le climat d'asphyxie général dans lequel se trouve le mouvement ultra, un sujet qui sera abordé ce mercredi 3 avril, dans l'émission « Liberté pour les Auditeurs » diffusée sur RTSradio.fr, sous ce titre tout autant révélateur : « Quel avenir pour les Ultras face à la répression ? »

Beaucoup de supporters – comme la majorité des français - ont cru au renouveau avec l’arrivée au pouvoir de la gauche. Nous espérions la fin d’une politique ultra répressive imposée dans les stades en France et dictée par les Sarkozy, Hortefeux ou Guéant en étroite collaboration avec la Ligue de Football Professionnelle. Nous étions loin de nous imaginer qu’un homme de « gauche » allait mener une politique contre le mouvement ultra encore plus absurde et violente...

Ce jeudi, nous venons d’avoir le parfait exemple d’un ministère voulant imposer une dictature à des supporters qui ont pour crime de suivre leur équipe avec passion. Pour le match Nice / OM, tous les voyants étaient au vert : heure de la rencontre, avis favorables des deux clubs, des Préfectures, effectifs des forces de l’ordre disponibles pour assurer la sécurité. Comment peut-on en arriver à un tel revirement de situation avec cet arrêté ministériel ? Seul Manuel Valls le sait.

Manuel Valls et Marseille. Une longue histoire de communication avant tout pour essayer de soigner son image. Mais une histoire sans résultats. Le sang de nos minots continue de couler dans les rues de notre ville et la seule préoccupation de Manuel Valls est d’interdire, contre l’avis des spécialistes sur le terrain, les marseillais d’aller supporter leur équipe à Nice !

Le planning de la semaine nous montre bien que tout était prémédité afin de laisser le moins de temps possible au club et à ses supporters pour se défendre. On accepte et on officialise le déplacement le lundi pour une annulation ministérielle le jeudi, trois jours avant le match. Une vulgaire provocation bien loin d’un raisonnement d’énarque. La volonté de pousser le supporter à bout pour le mettre à la faute et arriver à la dissolution des associations.Les South Winners ont saisi le tribunal administratif pour faire annuler cette interdiction. Les avocats plaideront ce samedi. Les supporters marseillais ont été exemplaires lors des deux déplacements au Parc des Princes. Nous avons joué le jeu malgré le quota illégal de places qui nous était réservé. La LFP et les pouvoirs publics nous ont félicité. Qu’avons-nous en remerciements ? Une interdiction absurde, sans raisons recevables, de représenter nos couleurs à Nice. Sommes-nous vraiment dans le pays des droits de l’homme ? La droite ou la gauche gouvernent par la répression… La répression mènera tôt ou tard à une rébellion !

Nos rivalités doivent être mises de côté, il est tant que le mouvement ultra en France retrouve une certaine cohésion pour lutter ensemble face à cette répression !

http://www.sofoot.com/on-a-ete-traite-de-facon-inhumaine-166511.html

« On a été traité de façon inhumaine »

Saïd*, 32 ans est comptable. Il est aussi supporter du PSG. Vendredi 1 février, il était dans l’un des bus bloqués par les forces de l’ordre pendant près de 8h à proximité de Toulouse avant d’être renvoyé à Paris sans avoir pu assister au match. Jointe par So Foot, la préfecture de Haute-Garonne explique que « les supporters ont été contrôlés pour alcoolémie » et qu’« ils ont refusé d’obtempérer et tenté de se substituer au contrôle, c’est pourquoi, en accord avec les instances de police et le club hôte, nous avons pris la décision de les renvoyer à Paris sans assister au match ». Saïd, lui, a une tout autre version des faits. Il raconte le calvaire vécu par les supporters parisiens, enfermés pendant plusieurs heures dans leurs bus sans boire ni manger, dénonce l’inhumanité des forces de l’ordre et met en cause les dirigeants du PSG.



Des supporters parisien au Parc des Princes
Des supporters parisien au Parc des Princes

Peux-tu nous raconter le trajet en bus de Paris à Toulouse ?
On est partis de Paris vers 4h du matin avec un peu de retard sur l’horaire de départ initial, il y avait deux bus : j’étais dans le bus des Microbes, et dans le second, il y avait de jeunes supporters qui suivent le mouvement de contestation envers la politique du club. Sur le parcours, on n’a eu aucun problème. Vers 13h, on arrive à la barrière de péage à l’entrée de la rocade de Toulouse et là, on voit plusieurs camions de gendarmerie. Une fois passé le péage, ils nous arrêtent pour un contrôle. Au départ, on ne s’inquiète pas trop, ça nous arrive quasiment tout le temps de se faire arrêter. Le contrôle dure plus de deux heures avec prise d’identité de tout le monde et un des gendarmes qui nous filmait. Le bus est entièrement fouillé, toutes les bouteilles sont jetées et pas seulement les bouteilles d’alcool mais aussi les bouteilles d’eau et de coca…

Selon la préfecture de Haute-Garonne, vous étiez à ce moment-là « alcoolisés » et vous avez « refusé d’obtempérer et tenter de vous substituer au contrôle » ?
C’est complètement faux, au contraire, on a respecté le contrôle, tout s’est déroulé dans le calme. On n’avait aucun intérêt à compliquer les choses parce qu’on voulait vraiment aller au stade. Donc on a attendu que ça se passe, on savait qu’on n’avait rien à se reprocher de toute façon puisqu’on était tous en possession de billets pour accéder au Stadium. Tout ça prend fin vers 16h, les gendarmes nous demandent de remonter dans les bus et disent qu’ils vont nous escorter jusqu’au stade. Nous, on voulait aller dans un endroit pour manger, certains n’avaient rien avalé depuis la veille. On part du péage avec une escorte de huit camions de gendarmes mobiles et deux voitures de police, pensant aller au Stadium et là, on prend la direction d’une déchetterie près de l’autoroute. Encore une fois, on pense qu’ils vont nous garder jusqu’à 19-20h avant de nous emmener jusqu’au stade.

« Il faut voir ça avec le président de votre club… C’est lui qui décide ! »

Est-ce qu’on vous donne des explications pour vous garder ?
Non aucune explication ne nous est donnée, que ce soit par le représentant du préfet de Toulouse ou par les gendarmes mobiles pour nous expliquer ce qu’on fait là. En plus, les gendarmes nous obligent à rester dans les bus, sans avoir rien à boire ni à manger et menacent de nous gazer si on descend. On a seulement le droit de descendre un par un pour aller pisser à 5 mètre du bus. Vers 18h30, 3 camions de CRS viennent renforcer les 8 camions de gendarmerie. On commence à sentir que ça va être compliqué pour nous.

Vous avez alors essayé de discuter avec les gendarmes ?
Oui, au bout d’un moment, on n’en pouvait plus, il faisait nuit, on a demandé aux gendarmes qui gardaient la porte d’entrée du bus d’où venaient les ordres. Et là, un gendarme nous a répondu sans entrer dans les détails : « Il faut voir ça avec le président de votre club… C’est lui qui décide ! » Là on est complètement surpris ! De quel droit, le président du PSG pourrait nous interdire de nous rendre dans un stade qui n’est pas le sien ? D’autant que comme pour Bordeaux, il y a deux semaines, il n’y avait aucun arrêté préfectoral nous interdisant de nous déplacer. Et à Bordeaux, tout s’était bien passé avec la police dans la ville comme au stade !

Que s’est-il passé ensuite ?
Vers 19h30, on sent que le début du match se rapproche, on voit les gendarmes qui mangent leurs sandwichs dans les fourgons à côté de nous. A l’intérieur du bus, certains commencent à s’énerver, d’autant qu’on n’a pas plus d’explications sur la suite des événements. A ce moment-là, plusieurs dans le bus n’en peuvent plus et décident de sortir pour prendre l’air, immédiatement ceux qui sont dehors se retrouvent encerclés par les gendarmes et les CRS. A 20h, on apprend alors qu’on ne pourra pas aller au stade et qu’à la mi-temps du match les bus repartiront en direction Paris. On est scandalisé par cette décision qui nous est donnée sans aucune justification!

« Supporter le PSG n’est pas un crime »

Comment se passe le retour ?
On repart vers 21h15 sous une escorte de ministre, les chauffeurs n’ont même pas eu le temps de repos réglementaire puisque tout le temps du contrôle ils n’ont pas pu dormir. A 100km de Toulouse, on veut s’arrêter dans une aire d’autoroute. Une voiture de gendarmerie nous barre l’entrée, alors qu’il fallait que le bus aille faire le plein d’essence… Finalement ils nous laissent passer. Ensuite, on ne fera plus d’arrêt jusqu’à Paris mais, tout le trajet, on a surveillé les chauffeurs et on les a maintenus éveillés parce qu’on avait peur qu’ils s’endorment. En passant devant toutes les stations-services on a vu à chaque fois une voiture de gendarmerie avec un gyrophare. Ils avaient sûrement peur qu’on essaie de faire demi-tour… L’autre bus, lui, n’a pas eu l’autorisation de s’arrêter avant Orléans !

Qu’est-ce que vous comptez faire maintenant ?
On va déposer une plainte, ils n’avaient aucun droit de nous bloquer alors qu’on était en possession de billets. En plus, c’est un déplacement qui nous aura coûté 100 euros à chacun pour rien et pour certains c’était la première fois qu’il faisait un déplacement pour aller soutenir le PSG... On va essayer de réunir le maximum de personnes présentes dans les bus, pour récolter les billets de tout le monde et que chacun participe aux frais d’avocats. Il est certain qu’on ne va pas en rester là, c’est complètement scandaleux et inhumain la façon dont on a été traités. Supporter le PSG n’est pas un crime !

*Le prénom a été changé à sa demande : « mon prénom est rare donc facilement identifiable et je n'ai pas envie d'être interdit de stade, on ne sait jamais, les dirigeants du PSG sont très puissants. »


Propos recueillis par Anthony Cerveaux - So Foot

Marseille Capitale européenne de la Culture en 2013. Les supporters phocéens se devaient d'être représentés dans "La Grande Clameur" qui marquait l'un des évènements de cette journée d'ouverture de MP2013. Les South Winners avaient lancé un appel à la mobilisation pour faire honneur au supportérisme marseillais afin de donner une touche populaire à cette fête culturelle qui semble avoir oublié une partie de la population marseillaise.

 

Un cortège partait à pied du local des South Winners vers 17h30, fumigènes en main, afin de rejoindre le point de rendez-vous sur La Canebière devant l'Espace Culture, partenaire de longue date des South Winners dans différentes actions "hors-stade". Dès notre arrivée en haut de La Canebière, aux Réformés, alors qu'aucun fumigène n'était allumé, nous avons eu droit à un accueil très sec d'une compagnie de Gendarmes nous interdisant l'accès. Premier coup de pression qui allait nous faire comprendre que le pire allait être à venir...

En descendant l'artère principale de notre cité, les premiers fumigènes apparaissaient et les chants résonnaient pour égayer une Canebière jusqu'alors bien pâle pour le bonheur des nombreux touristes immortalisant le moment avec leurs appareils photos ou smartphones. Rapidement encerclés par les flics en civil, l'ambiance allait petit à petit se tendre...

La forte présence policière allait changer le déroulement des festivités qui avait été mis au point en association avec l'Espace Culture depuis plusieurs jours. Dans les différents tableaux prévus officiellement, les South Winners devaient encercler le carrefour de grands drapeaux. Après la chorégraphie imaginée par "Klap Maison de la danse" sur le morceau électro du groupe marseillais Nasser, au moment précis où la ville devait "disjoncter" - pour reprendre l'expression officielle de la campagne publicitaire de MP2013 - les Winners devaient lancer les chants, les confettis du haut des locaux de l'Espace Culture et allumer une cinquantaine de fumigènes à des endroits bien précis et sécurisés. Malgré le programme officiel, les flics nous ont clairement menacé quelques minutes seulement avant le début du spectacle. Hors de question pour les South Winners de céder à cette énième provocation. Dès le début de la clameur, quelques fumigènes ont néanmoins été craqués pour la fierté de notre ville. Après le son de Nasser, l'ordre de charger est donné par la Préfecture : matraquages et interpellations de quelques supporters au programme...

Un épisode anodin de la vie d'un supporter de l'Olympique de Marseille. Le petit détail, nous n'étions pas un jour de match, les fumigènes étaient officiellement prévus pour l'animation et jusqu'à preuve du contraire, ni loi ni arrêté prefectoral interdisait l'utilisation de fumigènes. Un nombre invraisemblable de forces de l'ordre était focalisé sur des supporters venus fêter l'évènement de toute une ville en craquant des fumigènes pendant qu'au même instant, sur le Vieux-Port, des vols à l'arrachée sévissaient. Marseille marche à l'envers. A l'heure où la ville plonge de plus en plus dans la violence et l'insécurité, où les meurtres et les braquages sont devenus le pain quotidien de la population marseillaise, la Préfecture, elle, est préoccupée par quelques torches craquées par des supporters marseillais...

Une pensée pour nos amis interpellés. Liberté pour les Marseillais !

 

Titre : Tout ça pour un drapeau???

 

Hier soir, on a touché le fond. Alors que l'OM avait assuré que le club de Fenerbahce était prévenu et qu'aucun supporter turc n'aurait accès a une autre tribune que la tribune qui leur était allouée. Alors qu'un dispositif policier exceptionnel était déployé. Alors que la France se dit pays des droits de l'homme. Alors que le peuple Grec est le peuple fondateur de notre belle cité. Malgré toutes ces raisons, d'innombrables supporters turcs étaient présent en tribune Jean Bouin (supposée leur être interdite selon cet article http://www.lephoceen.fr/infos-om/saison/l-om-previent-fenerbahce-les-supporters-turcs-de-fenerbahce-seront-tres-encadres-au-velodrome-106509). Ces mêmes supporters turcs ont pris comme une provocation la présence d'un drapeau Grec dans notre carré (Drapeau présent dans notre tribune depuis le début du groupe). Ils se sont mis a tout casser et à bombarder le virage de sièges. Au lieu de faire leur boulot et d'intervenir à l'encontre des turcs, la sécurité de l'OM a préféré nous accuser d'avoir (je cite le responsable de la sécurité) "déclenché un incident diplomatique". La bonne blague. Non content de nous enlever le drapeau grec, ils nous ont forcé à enlevé l'ensemble de nos bâches et ont forcé certains d'entre nous a quitter le stade. Pendant ce temps des supporters arborant les couleurs de fenerbahce se baladaient librement dans le virage.
Nous tenons à affirmer certaines choses :

 

- Nous avons toujours suivi les directives que le club nous a donné et nous avons toujours su maintenir le dialogue. Nous ne comprenons pas le double discours qui nous est tenu ces dernières années et plus particulièrement au cours de cette saison.
- Ce drapeau n'était aucunement destiné à provoquer les turcs. Il est présent dans notre groupe depuis le début. Notre attachement à nos racines grecques ont toujours été clairement affiché. L'OM avait tout loisir de nous en informer avant le match. Ce que la sécurité à d'ailleurs fait à propos d'un drapeau Arménien, nous précisant au passage que "le drapeau grec était toléré". La Grèce est pour nous synonyme de la fondation et des racines de notre cité. Elle symbolise, à nos yeux, l'arrivée de la civilisation et de ce qui fondera plus tard la France. Son drapeau symbolise une part de notre identité et n'est quelque soit le contexte aucunement une provocation ou une insulte à l'égard de qui que ce soit.
- Nous pensons que l'OM et les pouvoirs publics ont trouvé le bouc émissaire idéal pour ne pas assumer leurs manquements pendant que les supporters turcs trouvaient l'excuse idéale.pour se défouler. Supporters turcs qui ont d'ailleurs pas eu besoin de drapeau pour s'en prendre aux gens présents en Jean bouin, tribune traditionnellement familiale. L'OM et les pouvoirs publics argumenteront surement en disant que le mal était déjà fait. Pour un club qui avait tout prévu et des autorités prêtes à accueillir l'Euro 2016, c'est vraiment pas de bol. Un groupe rassemblant quelques centaines d'adhérents/sympathisants en tout et pour tout serait, selon leurs dires, responsable d'un "incident diplomatique" et des divers incidents ayant émaillés la rencontre.
- Nous voulons ajouter que ce n'est pas la première fois que notre liberté d'expression est bafouée. Nous avions déjà du retirer ce simple message "moins de répression". Le message n'est évidemment pas passé.
- Pour rappel, l'origine du conflit turquie - Grèce remonte à l'époque ou la Grèce a obtenu son indépendance vis à vis de l'empire ottoman il y à bientôt deux siècles. Et puisqu'on nous subissons les conséquences d'une prise de position en voici une très claire : Nous nous montrons solidaires de tous les peuples désireux de jouir de leur indépendance et du droit à l'autodétermination. ET NOUS NOUS RÉJOUISSONS DE POUVOIR BIENTÔT FÊTER LES DEUX SIÈCLES D'INDÉPENDANCE DE LA GRÈCE!!!!
- Nous parlions plus haut du drapeau arménien que l'OM nous a interdit de brandir (drapeau que nous brandissons régulièrement tout comme celui de l'Italie, de l'Espagne, de l'Argentine, et de bien d'autres pays au fur et à mesure de nos rencontres et de nos affinités). Le refus de nous laisser agiter ce drapeau est bien sur en lien avec la négation du génocide arménien par l'état turc. Nous tenons à rappeler que ce génocide est reconnu par de nombreux pays dont le parlement européen ET LA FRANCE.
- Hier soir nous avons subi le racisme et l'OM s'en est fait complice. Hier soir l'OM nous a montrer que la violence pouvait faire passer les idées les plus nauséabondes. Et que cela n'empêche pas la sécurité de l'OM de se gargariser en prétendant avoir pris les bonnes décisions.
- Enfin, malgré ces prises de positions et malgré les agissements des supporters de fenerbahce. Nous n'éprouvons aucune haine à l'égard du peuple turc. Nous n'oublions pas que Phocée se situe dans l'actuelle Turquie. Nous éprouvons colère et dégout à l'égard de ceux qui prennent un drapeau comme prétexte pour excuser leurs agissements. Nous éprouvons la même colère et le même dégout à l'encontre de ceux qui se font complices de ces agissements, qui se retournent contre leurs propres supporters. Des supporters agissant de façon légitime et respectueuse. Et bien sûr contre ceux qui font payer le poids de leurs erreurs à ces mêmes supporters.

ET NOUS DEVRIONS DIRE MERCI??????

JAMAIS!!!!

http://www.brava-massalia.com/

Compte tenu des événements graves et des fausses accusations faites au groupe, les Bukaneros signalent que, dans les derniers instants d'hier, 14 Novembre, des membres des forces de l´ordre ont été à l'une des réunions régulières des membres et sympathisants de notre groupe, en entrant par la force et détruire la porte sans préavis, nous informant plus tard, via un appel à l'un des nombreux socios, qui sont déja suivis et dont les portables sont illégalement écoutés. La descente, apparemment, a été menée par une unité spéciale dédiée aux engins explosifs, qui a cherché dans tous les coins, en prenant :

- Divers fumigènes et fusées que nous utilisons à tout les matchs à domicile, comme tout groupes d'animation, pour donner de l´ambiance aux matches et dont une partie était destinée au prochain match contre Majorque pour célébrer notre 20e anniversaire.
- Matériel comme les couteaux et autres ustensiles de cuisine que l'on retrouve dans toute maison ou local, et divers outils.
- Des restes de solvants, de l'essence et des produits similaires utilisés dans la conception du tifo, quelques uns pour les mélanges et d'autres pour le nettoyage des ustensiles et des matières plastiques et des tissus qui sont peints.
- Des logos utilisés dans les classes d'Aïkido, self défense et autres arts martiaux enseignés dans les locaux, dont des bâtons ou des drapeaux et autres 2 mâts qui nous servent en général pour encourager notre équipe.

A tout cela il faut ajouter des listes de membres, un ordinateur, un ordinateur portable, cartes de caméras et d'autres articles, comme les autres, n'ont rien à voir avec des explosifs et que nous supposons sera de continuer à prendre nos informations et de criminaliser groupe.


Quelques instants avant que cela n'arrive, le Délégué du Gouvernement à Madrid, Cristina Cifuentes, n'a pas hésité à dire publiquement que l'origine des incidents avec la fin de la grève générale était dû aux Bukaneros. C'est tellement évident que cela répond à une manœuvre de diversion et de la criminalisation de ce groupe, que nous n'aurions pas besoin de la dénoncer. Mais ce dossier et à la persécution sans précédent que nous subissons nous poussent à le faire. Nous sommes tout simplement le bouc émissaire utilisé par le gouvernement pour détourner l'attention, bien plus facile que de mentionner les événements d'hier (NDLR : la grève du 14N) , ou les énièmes actions disproportionnées et inhumaines des forces de sécurité.
C'est totalement surréaliste qu'un délégué du Gouvernement ensemble essayer de convaincre la société qu´un simple petit groupe de supporter d´un club de football, qui plus est l´une des plus modestes équipe de toute la première division, est coupable des perturbations provoquées dans la capitale comme dans tout Madrid. Cristina Cifuentes a jeté son dévolu sur les Bukaneros et ceci est une autre étape dans le processus d'essayer de nous détruire, accélérée depuis que notre tribune afficha une banderole après les incidents du 25-S directement allusion à elle et son mari, qui comme tout le monde le sait tente d´échaper à la justice. Depuis lors, de ne pas garder le silence et de ne pas être soumis a ouvert une guerre directe et frontale contre nous, augmentation de la surveillance, des contrôles, des dossiers, harcèlement de nombreux membres, ce qui va enregistrer le dernier épisode de la répression croissante qui semble sans fin.
Le but des Bukaneros est d'encourager notre Rayo Vallecano, et évidemment d´avoir un fort lien social qui se reflète dans notre stade. Rien de plus. Chacune et chacun de nos membres, bien sûr, est libre de faire individuellement ce qu'ils jugent appropriées dans n'importe quel domaine, tout en sachant que les conséquences retomberait sur lui et non sur un groupe qui ne sait pas ce qu´il fait chaque jour entre 2 matches. Cette choses simple et évidente n'est pas comprise par un délégué du gouvernement qui poursuit dans cette ligne de harcèlement et de démolition Bukaneros. Par conséquent, nous exigeons la fin de ce processus de criminalisation et de ne pas tacher d´avantage le nom d'un groupe de vingt ans d'histoire.