6 juin 2013
Après une deuxième saison conclue par un grand chelem en déplacement et une constante animation en tribune Corbières, la vie de notre groupe a été bouleversée par bon nombre d'évènements injustes et indépendants de notre volonté au cours de ces dernières semaines.
Commençons par revenir sur « l'affaire Narpé », du surnom de ce jeune membre de notre groupe qui a pénétré sur la pelouse à l'issue du match MHSC-LOSC le 18 mai dernier, dernière rencontre de la saison à la Mosson. Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres en direction de la tribune Etang de Thau de manière inoffensive et dans le seul but d'amuser et de s'amuser, il avait fini par être interpelé de façon musclée par les stadiers et emmené dans les couloirs du stade, en compagnie d'un agent de la société PSI, en charge de la sécurité dans les tribunes du stade.
Une fois les spectateurs évacués, Narpé, toujours sans la moindre violence physique ni verbale de sa part, est conduit dans une pièce par ce même agent qui, en trois grosses claques et après quelques provocations, lui percera un tympan et cognera sa tête contre le mur, lui créant une grosse ecchymose au front.
A l'heure actuelle, Narpé a écopé d'une interdiction de stade de 6 mois que nous ne contestons pas malgré le fait que cette sanction soit disproportionnée. Une plainte a été déposée contre l'agent de PSI et un avocat engagé afin que justice soit faite face à ce que nous appellerons une bavure, la deuxième de la saison après celle subie par Casti dont les conséquences sont toutefois plus graves que cette dernière, mais qui témoigne encore une fois de la répression aveugle dont nous, ultras, sommes victimes.
Désireux de continuer à grandir, nous nous projetions vers la saison prochaine avec encore plus d'envie et d'ambitions. Malheureusement, nous avons appris que le responsable de la sécurité du club, Monsieur DAUDOU, avait donné l'interdiction de nous vendre des abonnements en Corbières pour la saison à venir, pour des motifs plus que flous, nous proposant pour seule alternative la tribune Etang de Thau, déjà occupée par la Butte Paillade 91 et l'Armata Ultras. De là à voir une relation de cause à effet entre cette décision aussi bien arbitraire qu'illégale et l'affaire Narpé, il n'y a qu'un pas.
Conscients de l'injustice que nous sommes en train de subir, nous comptons faire valoir nos droits et tout faire pour garder cette tribune qui nous semble idéale et vitale pour l'avenir du groupe. Les nombreuses tentatives de contact avec le club, que nous suivons partout en France et que nous contribuons à faire vivre, sont toutes restées vaines. Ainsi, nous avons décidé de mener des actions pour nous battre jusqu'à obtenir ce que nous souhaitons. Quitte à risquer l'extinction du groupe, nous le ferons avec nos idées et non celles de ceux qui pensent nous diriger.
Nous subissons la répression, nous vaincrons par la passion !
CMG 11
UNE FÊTE ENTACHÉE PAR UNE SÉCURITÉ DE CASSEURS !
A l’attention de la Direction du Red Star FC et de la Ville de Saint Ouen
Il n'y a pas de mot pour décrire la joie ressentie par le peuple Vert et Blanc. Au terme d'une saison particulièrement difficile, le Red Star arrache le maintien in extremis. Les fans de l'Etoile n'ont jamais lâché, et ont su exprimer leur ferveur dans tous les stades où notre équipe a joué.
A la fin du match, le lien particulièrement fort qui existe entre un public de passionnés et son équipe s'est encore exprimé de la plus belle des manières, en témoignent les larmes de joies visibles sur les visages des joueurs et des supporters.
Cette fête a pour autant été gâchée par la sécurité. Durant tout le match, nous avons observé des allers et venues de l'équipe de sécurité témoignant d'une certaine nervosité. Au coup de sifflet final, une ligne de chasuble rouge faisait face au Kop pour interdire tout envahissement de terrain.
Comme à chaque victoire, nous avons l'habitude d'investir les grilles pour être au plus près de notre équipe. Enhardis par des consignes probablement mal assimilées, certains agents ont alors perdu leur maitrise de soi en exhibant une matraque télescopique et en assenant plusieurs coups sur les fans présents à proximité de la grille.
Pendant que la tribune exultait, ces agents n'ont eu de cesse de désigner des fans du doigt dans le but sans équivoque de les menacer dans leur intégrité physique à la sortie du stade. En sortant de la tribune, ces agents emmenés par leur responsable Jeremy ont continué leurs provocations et intimidations. La sécurité s'est alors irrémédiablement transformée en agent de désordre et d'insécurité. Ayant perdu le peu de professionnalisme qu'il leur restait, ces casseurs n'ont pas hésité à frapper des supporters avec leurs matraques, à gazer plusieurs centaines de fans dont de nombreux
enfants et à provoquer des mouvements de foule qu'ils n'étaient plus en mesure de contrôler. Grace
au sang froid des fans du Red Star, le drame a pu être évité, aucun lynchage de supporters n'a eu
lieu. Doit, néanmoins, être signalé le gazage, en plein visage, de deux membres du Bureau du Collectif Red Star Bauer qui, avec d’autres, tentaient en vain d’instaurer un dialogue.
Le calme est revenu dès la dispersion des agents d'insécurité, suite à l’intervention des forces de police leur intimant l’ordre de battre en retraite à l’intérieur du stade. Dans leur retraite, un des énergumènes de la sécurité n’a,toutefois, pas hésité à casser délibérément l’un des panneaux d’affichage situés devant le local du Collectif : le message est clair !
Après une première intervention de ce type, déjà désastreuse, la saison dernière, lors du match contre Colmar, l’entreprise de sécurité s’était engagée, auprès du Club et de certains membres de la tribune, à faire désormais preuve de tact, de respect et de déontologie vis-à-vis des supporters. De nombreux supporters adverses ont, cette saison, également signalé l’agressivité des stadiers à leur rencontre, nuisant à l’image du Red Star et à un département déjà suffisamment stigmatisé.
Pour ne plus jamais revivre ça à Bauer, un stade où les valeurs d'entraide et de solidarité ne sont pas juste des slogans marketing, nous exigeons l'arrêt de la collaboration du Red Star avec cette sécurité qui a montré son vrai visage : incompétence, violence et irresponsabilité !
Collectif Red Star Bauer
Red Star Fans
ainsi que de nombreux supporters indépendants
[DIVERS] - RENNES - Supporters du Stade Rennais
dimanche, 30 décembre 2012 11:32 Publié dans Livres en françaisTITRE : Supporters du Stade rennais, 100 ans de passion Route de Lorient
SUJET : Etude sur les supporters du Stade rennais
CLUB : Stade rennais
EDITEUR : Les éditions du coin de la rue
AUTEUR : Benjamin Keltz
ANNEE : octobre 2012
PAGES : 192
DESCRIPTION : Le 13 octobre 1912, Rennes inaugurait son Parc des sports. Cent ans plus tard, les supporters du Stade rennais se massent toujours Route de Lorient pour soutenir leur équipe. Pour la première fois dans l’histoire du club, une équipe de journalistes et de photographes s’est intéressée à l’autre spectacle de l’enceinte. Celui des tribunes. Ultras ou chefs d’entreprise, jeunes chômeurs ou vieux élus, mères de famille ou vendeurs de galettes-saucisses, joueurs pros ou anciennes gloires du club… Ils racontent pourquoi et comment ils vibrent au rythme du Stade rennais. Plus qu’un recueil de portraits et de témoignages, cette enquête journalistique, photographique et historique, décrypte l’indéfectible lien qu’entretiennent les aficionados et leur équipe depuis un siècle. Pour le meilleur et parfois, pour le pire.
AVIS : Le livre parle globalement du public du stade de la route de Lorient depuis sa création. On y décrit les différentes étapes qui ont amené le public à s'y rendre fidèlement. Sont bien décrits dans le livre, l'attachement des rennais à leur club et à leur stade notamment , les à-côtés des tribunes aussi. Le livre débute par le récit d'un soir de match vécu par différents acteurs (membre du RCK, habitué des loges, public familial) puis les auteurs s'attèlent à raconter le lien fort qui est né entre la club et son public notamment lors des épopées de coupe de France dans les années 60/70. L'aspect identité bretonne est aussi largement abordée.
Un chapitre entier est consacré aux ultras ("la guerre des tribunes") avec une grosse partie sur le RCK (dont un portrait de l'un des fondateurs), deux pages sur les UK et Allez Rennes et une dernière partie sur la répression ("on les appelle "hooligans"").
L´annuaire des groupes ultras français
mardi, 30 octobre 2012 18:54 Publié dans Le mouvement ultra' en France
AJACCIO (AC) I Guerrieri 1997/2002 |
AJACCIO (GAZELEC)
I Partigiani 1991/1994 |
ALES
Ultras Cevenol 1994/1995 |
AMIENS White Devils 1995/1996 |
ANGERS Fanatics 49 1990/1993
|
ANGOULEME Commando Fada 2003/..
|
AUXERRE Tigers 1988/1989
|
AVIGNON
Ultras Avignon 1989/1993 |
BASTIA
Pirates 1991/1996 |
BEAUVAIS
Bvs Home Boys ? /? |
BORDEAUX
Ultramarines 1987/.. |
BOURGES
Fanatic Avaricum Boys 1992/1996 |
BREST Celtic Angels 1989/1995 |
CAEN
Brigade Viking 89 1989/1996 |
CALAIS
Ultras black Panthers 1999/2002 |
CANNES
Commando Ultra Tribune Nord 1986/1987 |
CHARLEVILLE MEZIERES
Chanzy Boys 1995/1998 |
CHATEAUROUX The Commodores 1996/2000 Ultras Berrichons 2003/2004 Supras Berry 2007/.. |
CLERMONT
Red And Blue Boys 1995/1995 |
CRETEIL
Urban Devils 2002/.. |
DIJON (Cercle)
Mout'Hard Boys 1994/1998 |
DIJON (DFCO)
Supras 2002/2002 |
DUNKERQUE
Winners Dunkerquois 1993/1994 |
GUEUGNON
Kop Gueugnon 1987/1988 |
GUINGAMP
Kop Rouge 1993/.. |
GRENOBLE
Red Kaos 1994/.. |
ISTRES
Ultras Violets 1998/2002 |
LAVAL
Bombers Ultras 53 1993/2004 |
LE HAVRE
Blue Wolves 1991/1993 |
LE MANS
Worshippers 1992/.. |
LENS
North Warriors 1991/1999 |
LIBOURNE SAINT SEURIN
Supras 2003/.. |
LILLE
Dogues Virage Est 1989/.. |
LORIENT
Pirates Lorient 1990/1993 |
LYON Ultras Gones 1986/1987 Brigade 69 2002/2002 |
MARSEILLE
Commando Ultra 1984/.. |
MARTIGUES
Blood and Gold 1992/? |
MONTCEAU LES MINES
Ultras Red Devils 1991/1992 |
MONTPELLIER
Ultras Fideles Supporters 1988/1989 Camarga Unitat 2011/.. |
MULHOUSE
Brigade Ultra 1988/.. |
METZ
Kop of Metz 1988/1995 |
MONACO
Sconvolts 1986/1993 |
NANCY
Red Boys 1986/1989 |
NIMES
Gladiators 1991/.. |
NIORT
Brigade Niortaise 1987/1988 |
ORLEANS
Yellow Boys 1989/1992 |
PARIS SAINT GERMAIN
Boulogne Boys 1985/2008 |
PAU
Ultras Sup'Pau 1998/1999 |
PERPIGNAN
Extreme Sud 1995/1997 |
RACING PARIS
Racing Rebels 1989/1994 |
RED STAR
Perry Boys 1993/.. |
REIMS
Kop Pesage 1987/1992 |
RENNES
Roazhon Celtic Kop 1991/.. |
ROUEN
Diochon Boys 1996/2000 |
SAINT BRIEUC
Ultras Griffons 1994/1995 |
SAINT ETIENNE
Fighters 1988/1992 |
SEDAN
Bulldogs 1993/2002 |
SETE
Ultras Sete 1986/1988 |
SOCHAUX
Crazy Lions 1992/.. |
STRASBOURG Ultra Boys 1990/.. |
TOULON
South Wolf's 1987/1990 |
TOULOUSE
Ultras Toulouse 1986/1989 |
TOURS
Kop Tourangeau 1992/.. |
TROYES
Fanatics 1989/1997 |
VALENCE
Karibes 1989/1995 |
VALENCIENNES
Red'N White Dragons 1992/.. |
WASQUEHAL Ultras 59 1997/.. |
Le mouvement supporter à Nice
vendredi, 26 octobre 2012 20:37 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceAlors que l'OGC Nice joue en D2 (saison 84/85), plusieurs petits groupes de supporters se démarquent en haut de la tribune Sud du stade du Ray par leur enthousiasme. Les journaux locaux parle du kop sud. Quelques supporters niçois profitent de la proximité géographique avec l'Italie pour aller voir des matchs du calcio; beaucoup sont fans du Torino et découvrent le phénomène ultra. Le club remonte la saison suivante en D1. Les petits groupes se rassemblent à la fin du mois de septembre et après un match contre Rennes, ils décident de former un groupe ultra : la Brigade Sud Nice. Le groupe prend de l'ampleur dans la tribune et en devient le moteur. Au mois de décembre, lors de la réception du Havre, la première bâche est posée. Les premiers fumigènes piqués dans les magasins spécialisés font leur apparition. Le groupe est de plus en plus considéré et le club des supporters (CDS) l'invite à une réunion et il obtient des tambours et un petit local sous la tribune pour stocker le matériel. Lors du déplacement à Marseille (saison 86/87), les leaders niçois entament une discussion après le match avec le président des Ultras Marseille. Ce dernier a déjà de l'expérience et conseille les Niçois pour la fabrication de leur première écharpe. La présence de plusieurs clubs de la Côte d'Azur en D1 permet des déplacements fréquents. Les premières inimitiés font leur apparition avec Toulon, Monaco, Marseille et Cannes (seulement à partir de 1988 et après une banderole injurieuse de la part des Cannois). Lors d'un match amical entre Nice et Pise, les ultras niçois font la connaissance avec des ultras pisans. Quelques semaines plus tard, ils sont invités par les Pisans pour assister au derby Pise-Florence ; une amitié naît avec la BSN. |
Lors du derby contre Toulon en février 1989, la BSN sort une banderole : "Toulon, 13 morts : merci l'immeuble" en référence à l'effondrement d'un immeuble à Toulon deux jours auparavant. La banderole fait scandale d'autant plus que le groupe n'a pas entendu qu'une minute de silence se déroulait et qu'il continuait à chanter ! Les médias s'emparent de l'affaire pour stigmatiser le groupe. Ce dernier se défend comme il peut et rappelle qu'en Italie, ce genre de message est courant et qu'il ne s'adresse qu'aux ultras et non aux familles victimes de la catastrophe. Mais cette histoire, combinée avec des incidents avant certains matchs, éloigne certains supporters du groupe. Lors de la saison 89/90, les effectifs du groupe continue de baisser et le club ne se sauve en D1 qu'à la faveur des barrages contre Strasbourg. Mais la saison suivante, le club connait des difficultés financières et malgré son maintien au niveau sportif, le club est relégué en D2 par la DNCG. La BSN subit cette descente et lors d'une réunion, décide de tourner une page en changeant de nom : Eagles power. Des anciens de la BSN fondent aussi leur propre groupe mais ces derniers ne durent pas longtemps. Les affluences au stade du Ray ne sont pas importantes, la tribune Sud n'est que rarement pleine et dans ce relatif anonymat, au cours de la saison 91/92, le regroupe reprend son nom d'origine. Le club reste en D2 jusqu'en 1994. Lors de la saison 93/94, lors du match à Gueugnon, des Niçois résidant en région parisienne posent pour la première fois la bâche de la BSN Parigi, c'est la première section du groupe.
L'OGC Nice rejoint la D1 lors de la saison 94/95, un filet est installé devant la populaire Sud. Bien que gênant au premier abord, il montre son utilité lors des buts. C'est aussi lors de cette saison que le capo emblématique est placé en garde à vue à l'issu du derby contre Monaco en février 1995. Le motif est incitation à la violence car il a lancé au méga "l'arbitre, enculé" ! La répression s'abat de plus en plus sur des membres du groupe. Le club redescend en D2 en 1997 malgré une victoire en coupe de France. Après cette victoire, quelques BSN fondent leur propre groupe, la Secioun Nissarda et se placent en Seconde Nord pour tenter de l'animer. Bien qu'en D2, la BSN goûte pour la première fois aux déplacements européens notamment à Prague. Le club connait de plus en plus de difficultés et la BSN, après longtemps avoir soutenu les dirigeants, demandent des comptes. Lors de la saion 99/00, le groupe fait pour la première fois grève lors de la réception de Châteauroux avec seulement deux banderoles en populaire Sud : "honorez les couleurs que vous portez" et "pour qui vous nous prenez ?". Les relations se tendent de plus en plus avec les dirigeants italiens du club. Lors de la saison 2001/2002, la BSN cesse d'encourager. La décision ne fait pas l'unanimité et certains membres décident de poursuivre les encouragements. Ils se regroupent dans un coin de la populaire Sud sous le nom d'Armada Rumpetata Nissa. Mais la cohabitation entre les deux groupes ne se fait pas et en octobre 2001, le groupe migre en seconde Nord et rejoint la Secioun Nissarda. Cette dernière retourne en populaire Sud lors de la saison 2002/2003 lors de la remontée de l'OGCN en D1.
Communiqué du collectif SOS Ligue 2 du 24 octobre 2012
Signez la pétition : www.sosligue2.com
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Les médias ultras en France
dimanche, 21 octobre 2012 19:05 Publié dans Le mouvement ultra' en FranceLES PREMIERS MAGS
En avril 1990, un ultra marseillais lance un premier fanzine dédié au mouvement ultra en France : Ultramag. Il comportait une vingtaine de page en noir et blanc tapé à la machine. Il était réalisé en collaboration avec les quelques groupes français qui existaient alors. On pouvait aussi y lire des compte-rendus rédigés par les membres des noyaux des groupes respectifs, des dossiers, des photos, des gadgets et une rubrique "petites annonces". Le fanzine s'arrête après 10 numéros en mai 1992.
En août 1992, le numéro 0 d'un tout nouveau journal est distribué dans plusieurs tribunes françaises : Sup Mag. Lancé par des Parisiens, ce journal se veut professionnel : les pages sont en couleur, la mise en page est soignée. Comme pour Ultramag, l'interactivité est de mise, le journal se taille un réseau d'interlocuteurs dans les différentes tribunes. On y retrouve aussi une rubrique "petites annonces", des focus sur certains matchs, des infos sur l'étranger. Sa parution est mensuelle avec en fin de saison un "best-of" où chaque groupe rédige un résumé de la saison écoulée. Ce journal se veut l'équivalent de Supertifo (journal italien créé en 1985). Très rapidement, le journal est débordé : certains compte-rendus sont fantaisistes, les deux rédacteurs principaux sont accusés d'être pro-parisien. Un recentrage a lieu et ce sont des journalistes ou des pigistes du journal qui réalisent désormais les compte-rendus. Malgré les bonnes volontés de la rédaction, le journal est la cible de nombreuses critiques. Certains groupes, dont plusieurs de Marseille notamment, décident de ne plus collaborer avec Sup Mag. Le dernier numéro paraît en novembre 1995. |
L'ABANDON PROGRESSIF DU SUPPORT PAPIER ET L'ESSORT D'INTERNET
Après la disparition de Sup Mag, le mouvement ultra français est privé de média propre. Mais le développement de l'Internet change la donne. Un premier site est ouvert 1999 sous le nom d'Ultra connection. Il rassemble les premiers ultras sachant utiliser l'outil forum internet. On y trouve les traditionnels compte-rendus agrémentés de photos (avec le développement des appareils photos numériques) mais aussi des sujets plus futiles. Avec ce nouveau média, l'interactivité est directe et on assiste aux premières engueulades et autres prises de tête propres aux forums internet. Au fil du temps, certaines discussions s'enveniment et la modération fait parfois défaut. C'est pour cela que quelques forumeurs quittent Ultra Connection en juin 2002 pour créer mouvement-ultra. Quelques mois auparavant, un nouveau fanzine refait surface : le 12ème homme. Comme Sup Mag, il est mensuel et fait la part belle aux compte-rendus. Mais son existence ne dépasse guère les deux ans et le dernier numéro sort en mars 2004. Après aussi deux ans d'existence, le forum mouvement-ultra évolue, il se double d'un site internet qui permet notamment l'hébergement de photos. Ce système perdure jusqu'en 2007. En 2004, un autre forum ouvre : Original Ultras. En plus de parler du mouvement ultra, il possède une section hools/casual. Il se double aussi d'un site internet jusqu'en 2006.
Après l'arrêt du 12ième homme, plusieurs expériences sont tentées pour faire vivre un journal/fanzine papier. La première expérience est Génération Ultra à partir de février 2005. Il est bimensuel mais s'arrête au bout de 13 numéros en 2009. La deuxième s'intitule Le monde des Tribunes - Culture Tribunes. Le premier numéro sort en avril 2006 sous le nom de "Le monde des tribunes". Il est distribué en kiosque et par abonnement. Certains groupes le diffusent sur leurs tables de vente. Mais un quotidien du soir ayant un nom similaire demande à ce que le nom soit changé. Le fanzine devient "Culture tribunes". L'expérience papier prend fin en janvier 2008 car les coûts de production sont trop importants pour une petite équipe de passionnés. Une version en ligne tente de poursuivre l'aventure à partir d'août 2008 mais elle s'arrête après quelques mois. Cette nouvelle expérience ratée confirme une fois de plus la difficulté pour le mouvement ultra' français de disposer d'un support papier capable de promouvoir son identité et ses valeurs. De nos jours, on peut cependant signaler le très bon magazine footbalistique So Foot, qui a pris un certain essort ces dernières années, et dont certains dossiers sur les tribunes sont plutôt intéressants et bien informés. |
Mouvement-ultra revient aux fondamentaux en abandonnant la partie site en 2007. Au lieu d'être hébergé par un système indépendant, l'équipe choisit un hébergeur pro de forum. Mais en janvier 2010, une faille permet un nouveau piratage du forum (le 3ème depuis 2002). Le forum est transféré sur une autre plate-forme d'hébergement de forums.
Le 31/08/2012, un nouveau site voit le jour.